Un petit tour au Japon, en passant par une fête Viet du Têt en famille pour finir au restaurant cantonais Lili, désolée si vous êtes perdus dans ces 50 nuances de jaune mais vous devez devenir calés en la matière si vous suivez ce blog.
Nous allons aujourd’hui nous intéresser au Menu du Nouvel An Chinois en 6 mets, servi au restaurant Lili de l’hôtel Peninsula Paris, que j’ai eu la chance de tester en ce début d’année lunaire du Singe.
Même si j’ai dû dire au revoir à ma chère année de la Chèvre, j’avoue que la nouvelle a plutôt bien débuté avec cette invitation prestigieuse dans l’enseigne dirigée par le Chef Tang Chi Keung.
Un décor d’opéra chinois
Je n’étais jamais entrée dans l’hôtel Peninsula Paris : j’ai ainsi pu admirer la beauté des lieux avant de me rendre au restaurant gastronomique cantonais Lili, rendant hommage à une célèbre cantatrice d’opéra chinois.
La cuisine chinoise, je la connais principalement par mes virées dans le 13ème arrondissement. Je ne distingue pas vraiment toutes les variantes de cette gastronomie.
Je dirais que je suis plus calée en cuisine vietnamienne ou japonaise mais je ne demande qu’à découvrir, vous me connaissez !
Dans ce lieu d’exception, tout est grandiose : Le portrait géant de Lili, les broderies des costumes d’opéra fièrement accrochés au mur, les lustres de Murano, les rideaux rouges. Le sens du détail est bien présent avec les repose-baguettes en forme d’embarcation chinoise.
Ce n’est pas particulièrement mon style de déco (elle est bien loin la sobriété scandinave, hein) mais une fois à l’intérieur, on a vraiment l’impression de voyager.
La table des chefs
Un oeil dans les coulisses !
Pour les fidèles de Saint Thomas (qui ne croient -et ne mangent- que ce qu’ils voient), on peut choisir de réserver une table privée séparée des cuisines de l’établissement par un simple hublot.
On peut à loisir surveiller le Chef laquer le canard avec amour ou disputer son commis qui aurait mal replié les dim sums (ça n’arrive jamais évidemment). J’avoue que l’ambiance est plus conviviale et romantique dans la salle principale, mais pourquoi pas ?
Le Menu à 6 mets (et plus si affinités)
Une fois confortablement installés, le premier met arrive : la sélection de 3 dim sums.
Sélection de dim sums
On sent le raffinement à la première bouchée de ces raviolis vapeur. Homard bleu et truffe pour l’un, épinard-crevette pour l’autre et légumes-champignons pour le dernier. Un régal.
Puis le serveur nous informe qu’il nous apportera quelques mets « bonus » en plus du menu initial pour que l’on puisse se rendre compte de la diversité proposée dans ce restaurant. Je ne peux refuser : « Oui oui, montrez-moi la diversité de votre cuisine » s’écrie mon estomac.
Ravioli à l’encre de seiche
Un ravioli noir à l’encre de seiche en guise de bonus : Aussi fin que ceux que je viens de goûter mais comme dans les pâtes italiennes, l’encre de seiche a plus d’intérêt dans le visuel que dans le goût. Agréable toutefois.
Soupe de tofu et crabe et Beignets Bi Feng Tang
On continue ensuite par une soupe de tofu et crabe à la consistance parfaite et encore une fois plat bonus (mon plat coup de coeur du repas): les beignets de crevette « Bi Feng Tang ».
Les croustillants beignets épicés Bi Feng Tang
Du croustillant, de l’épicé avec un piment se cachant par-ci par-là, j’en redemande (façon de parler hein, je n’ai pas demandé une autre assiette, j’essaye de bien me tenir, je suis au Peninsula).
Le menu se poursuit avec le turbot vapeur, sauce soja et gingembre.
Turbot à la vapeur sauce soja et gingembre
Puis le filet de boeuf wagyu sauté aux légumes, sauce du Chef (c’est dans ces moments-là qu’il aurait fallu réserver la table privée face aux cuisines, pour tenter de percer le mystère de cette sauce du chef).
Boeuf Wagyu sauté aux légumes, sauce du Chef
Le boeuf rivalise de fondant avec celui que j’avais goûté à Tokyo (et voilà que je vous embrouille encore : Chine, Japon, Tokyo, Pékin … tout se mélange).
Nous finissons ce menu hexa-mets (voyez comme j’essaye de varier mon vocabulaire, vu le chic de l’endroit) avec les nouilles de longévité braisées au caviar.
Nouilles de longévité braisées au caviar
Ces nouilles sont appelées ainsi car elles sont longues, très longues. Elles sont surtout servies au Nouvel an ou lors d’anniversaires.
Dans la tradition chinoise, je ne suis pas sûre que le caviar soit un ingrédient phare de la longévité mais on ne va pas chipoter, n’est-ce pas ? Je vous donne rendez-vous dans 100 ans, pour vérifier si ces nouilles ont bien eu l’effet escompté.
Croustillants de sésame au litchi
Le menu se conclut par des croustillants de sésame au litchi. Je connais bien ce genre de gourmandise que ma maman « Momo » sait parfaitement préparer (« Bánh rán » en viet, avec une boule au soja qui remue à l’intérieur). Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des beignets à la farine de riz gluant enrobés de sésame : Le churros de l’Asie, si vous voulez.
Ici, les croustillants sont très bons (et rivalisent avec ceux de Momo, qui va être toute fiérote à la lecture de ces quelques lignes). L’association avec le litchi plutôt que le soja rafraîchit l’ensemble.
Petite déception toutefois pour les morceaux de spongecake qui accompagnent le tout : pas assez aériens et trop compacts selon moi.
En résumé
J’ai été encore une fois bien gâtée avec cette invitation à l’évasion culinaire. L’endroit se prête idéalement pour fêter un événement (ou le besoin de déguster de la délicieuse nourriture chinoise).
La vue de la terrasse
En tous cas, j’espère que vous avez aimé découvrir cet endroit d’exception en ma compagnie. J’y retournerai peut-être une prochaine fois pour goûter au fameux canard laqué.
En attendant, il n’est pas trop tard pour vous re-souhaiter une belle année du Singe, qu’elle vous soit aussi croustillante et savoureuse que ces beignets de crevettes Bi feng tang !
Restaurant cantonais LILI
PENINSULA PARIS
19 avenue Kléber
75116 PARIS
(Métro Kléber)