Jour 6 : Kyoto & Kinkaku-ji

· Food, Illustration, Mode, Voyage

Comme je vous l’ai dit dans mon premier billet au sujet de ce périple japonais d’automne, nous avons énormément bougé avec notre JR Pass et notre voyage n’est pas forcément à prendre en exemple niveau praticité.

C’est donc après avoir rempli nos poumons d’une bouffée de nature à Kinosaki et Miyajima que nous sommes revenus à la case départ : Kyoto.

 

Kyoto, we’re back !

De retour à Kyoto pendant quelques jours, nous avons réservé un appart-hôtel (=Hana Touro Stay), un peu similaire à celui de Tokyo Asakusa en 2014.

Le prix pendant la période automnale n’était pas ce qui était le plus avantageux mais nous avions envie de nous rapprocher du quartier de Gion, faire nos courses dans un supermarché, laver notre linge, bref, faire semblant d’habiter cette ville pour mieux nous en imprégner.

Voici d’ailleurs un aperçu du petit déjeuner que nous nous sommes préparés avec des courses ramenées du konbini (petit supermarché) du coin : Complètement anarchique/Kamoulox (=quand le lait et le muesli rencontrent le poulet pané et les patates douces !) mais tellement bon !

 

Le pavillon d’Or

Après avoir récupéré les clefs de notre appartement (je n’ai pas pris de photos mais vous pourrez en trouver aisément sur la toile, si vous voulez vous rendre compte), nous sommes partis directement au Temple Kinkaku-ji et son pavillon d’or avant que la nuit ne tombe (et elle tombe tôt c’est-à-dire aux alentours de 17h et quelque) !

Nous avions déjà visité cette merveille en 2007 (inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO quand même) et désirions y refaire un petit pèlerinage pour voir si le paysage automnal allait changer quelque chose.

Même si le rougissement des feuilles a été tardif l’automne dernier, nous avons réussi à immortaliser quelques clichés « momiji-iens »: évidemment, c’est encore plus beau en vrai.

Si j’ai un conseil à donner, c’est de s’y rendre le plus tôt possible (comme n’importe quel monument en fait) afin d’éviter la foule. Malgré mon apparente solitude et ma zen attitude, je peux vous certifier que la chaleur humaine était bien présente, hors champs.

 

Quelques adresses gourmandes

J’en ai encore d’autres à vous révéler la prochaine fois mais je les distille au compte-goutte pour éviter l’indigestion !

 

KYO TSUKEMEN TSURUKAME (559 Nakanomachi, Teramachi Shijo-dori Agaru)

Pas cher et délicieux, un peu caché dans un coin de galerie marchande (c’est mon homme qui a détecté le potentiel de l’enseigne), il n’y a que 6 ou 7 places dans ce mini-restaurant de quelques m².

Ici, on prépare des « tsukemen », autrement dit des ramens à tremper dans une sauce pimentée : la cuisine se fait au milieu du comptoir (2 cuisiniers).

Le prix d’un bol de nouilles tourne autour de 7euros : L’adresse liliputienne et insolite pour manger vite et (très) bien !

 

KARAFUNEYA COFFEE (39 Daikoku-chō, Kawaramachi-dōri)

Notre QG pour les desserts lors de notre séjour à Kyoto. Ne soyez pas effrayés par les gargantuesques reproductions en plastique de desserts multicolores en vitrine (on y propose des desserts farfelus à partager entre 8 ou 10 personnes !), il y en a aussi à taille raisonnable (et moins colorés).

Notre passion pour les « parfaits » a été totalement assouvie ici avec ces desserts à base de pâte de riz gluant, de mochis mais aussi de glace et petits gâteaux croustillants. Je ne suis pas sûre que cela soit au goût de tout le monde car on y trouve pas mal de textures gélatineuses façon bubble tea. Mais personnellement, j’adore.

Mon préféré avec ses mochis, sa pâte de riz gluant qui renferme… une boule de glace !

Des gaufres ou autres desserts traditionnels y sont aussi servis mais c’est moins drôle. Bref, l’adresse qui, heureusement pour mes cuisses, n’existe pas à Paris.


Ma Tenue

Poncho/cape Pieces (déjà vue ici)
Chemise New look
Ceinture Sézane
Slim en cuir Soft Grey (déjà vu ici)
Sac Silence+Noise
Baskets Converse
Bracelets Dinh Van, Mya Bay

Rouge à lèvre « 16 Place Vendôme 364 » Color Riche L’Oréal Paris
Eyeliner Super Liner Black Lacquer L’Oréal Paris

Superposition

· Mode

Comme une enfant pressée d’utiliser son nouveau jouet, j’ai trouvé la parade pour porter ma chemise en jean et ma veste denim avant le printemps.

Les températures glaciales de ce week-end ne pouvant laisser envisager d’autres alternatives, c’est avec plaisir que j’ai pu porter le tout par un jeu de superpositions avec mon manteau long.

La dernière photo montre l’allure de cette veste en conditions printanières : j’ai trop hâte !


Ma Tenue

Foulard ASOS (déjà vu ici)
Manteau ASOS (2013) (déjà vu ici)
Veste Will Sézane
Chemise June Sézane
Slim en cuir Soft Grey (déjà vu ici)
(-29% sur toute la mode La Redoute avec le code 29FEV)
Sac Clark Sézane
Chaussettes Luxe 9 Caramel Wolford
Boots Bryce Miista (déjà vues ici)
Bracelets Dinh Van, Mya Bay, Louis Vuitton

Rouge à lèvre « 16 Place Vendôme 364» Color Riche L’Oréal Paris
Eyeliner Super Liner Black Lacquer L’Oréal Paris

Nouvel an chinois au Lili

· Food

Un petit tour au Japon, en passant par une fête Viet du Têt en famille pour finir au restaurant cantonais Lili, désolée si vous êtes perdus dans ces 50 nuances de jaune mais vous devez devenir calés en la matière si vous suivez ce blog.

Nous allons aujourd’hui nous intéresser au Menu du Nouvel An Chinois en 6 mets, servi au restaurant Lili de l’hôtel Peninsula Paris, que j’ai eu la chance de tester en ce début d’année lunaire du Singe.

Même si j’ai dû dire au revoir à ma chère année de la Chèvre, j’avoue que la nouvelle a plutôt bien débuté avec cette invitation prestigieuse dans l’enseigne dirigée par le Chef Tang Chi Keung.

 

Un décor d’opéra chinois

Je n’étais jamais entrée dans l’hôtel Peninsula Paris : j’ai ainsi pu admirer la beauté des lieux avant de me rendre au restaurant gastronomique cantonais Lili, rendant hommage à une célèbre cantatrice d’opéra chinois.

La cuisine chinoise, je la connais principalement par mes virées dans le 13ème arrondissement. Je ne distingue pas vraiment toutes les variantes de cette gastronomie.

Je dirais que je suis plus calée en cuisine vietnamienne ou japonaise mais je ne demande qu’à découvrir, vous me connaissez !

Dans ce lieu d’exception, tout est grandiose : Le portrait géant de Lili, les broderies des costumes d’opéra fièrement accrochés au mur, les lustres de Murano, les rideaux rouges. Le sens du détail est bien présent avec les repose-baguettes en forme d’embarcation chinoise.

Ce n’est pas particulièrement mon style de déco (elle est bien loin la sobriété scandinave, hein) mais une fois à l’intérieur, on a vraiment l’impression de voyager.

 

La table des chefs

Un oeil dans les coulisses !

Pour les fidèles de Saint Thomas (qui ne croient -et ne mangent- que ce qu’ils voient), on peut choisir de réserver une table privée séparée des cuisines de l’établissement par un simple hublot.

On peut à loisir surveiller le Chef laquer le canard avec amour ou disputer son commis qui aurait mal replié les dim sums (ça n’arrive jamais évidemment). J’avoue que l’ambiance est plus conviviale et romantique dans la salle principale, mais pourquoi pas ?

 

Le Menu à 6 mets (et plus si affinités)

Une fois confortablement installés, le premier met arrive : la sélection de 3 dim sums.

Sélection de dim sums

On sent le raffinement à la première bouchée de ces raviolis vapeur. Homard bleu et truffe pour l’un, épinard-crevette pour l’autre et légumes-champignons pour le dernier. Un régal.

Puis le serveur nous informe qu’il nous apportera quelques mets « bonus » en plus du menu initial pour que l’on puisse se rendre compte de la diversité proposée dans ce restaurant. Je ne peux refuser : « Oui oui, montrez-moi la diversité de votre cuisine » s’écrie mon estomac.

Ravioli à l’encre de seiche

Un ravioli noir à l’encre de seiche en guise de bonus : Aussi fin que ceux que je viens de goûter mais comme dans les pâtes italiennes, l’encre de seiche a plus d’intérêt dans le visuel que dans le goût. Agréable toutefois.

Soupe de tofu et crabe et Beignets Bi Feng Tang

On continue ensuite par une soupe de tofu et crabe à la consistance parfaite et encore une fois plat bonus (mon plat coup de coeur du repas): les beignets de crevette « Bi Feng Tang ».

Les croustillants beignets épicés Bi Feng Tang

Du croustillant, de l’épicé avec un piment se cachant par-ci par-là, j’en redemande (façon de parler hein, je n’ai pas demandé une autre assiette, j’essaye de bien me tenir, je suis au Peninsula).

Le menu se poursuit avec le turbot vapeur, sauce soja et gingembre.

Turbot à la vapeur sauce soja et gingembre

Puis le filet de boeuf wagyu sauté aux légumes, sauce du Chef (c’est dans ces moments-là qu’il aurait fallu réserver la table privée face aux cuisines, pour tenter de percer le mystère de cette sauce du chef).

Boeuf Wagyu sauté aux légumes, sauce du Chef

Le boeuf rivalise de fondant avec celui que j’avais goûté à Tokyo (et voilà que je vous embrouille encore : Chine, Japon, Tokyo, Pékin … tout se mélange).

Nous finissons ce menu hexa-mets (voyez comme j’essaye de varier mon vocabulaire, vu le chic de l’endroit) avec les nouilles de longévité braisées au caviar.

Nouilles de longévité braisées au caviar

Ces nouilles sont appelées ainsi car elles sont longues, très longues. Elles sont surtout servies au Nouvel an ou lors d’anniversaires.

Dans la tradition chinoise, je ne suis pas sûre que le caviar soit un ingrédient phare de la longévité mais on ne va pas chipoter, n’est-ce pas ? Je vous donne rendez-vous dans 100 ans, pour vérifier si ces nouilles ont bien eu l’effet escompté.

Croustillants de sésame au litchi

Le menu se conclut par des croustillants de sésame au litchi. Je connais bien ce genre de gourmandise que ma maman « Momo » sait parfaitement préparer (« Bánh rán » en viet, avec une boule au soja qui remue à l’intérieur). Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des beignets à la farine de riz gluant enrobés de sésame : Le churros de l’Asie, si vous voulez.

Ici, les croustillants sont très bons (et rivalisent avec ceux de Momo, qui va être toute fiérote à la lecture de ces quelques lignes). L’association avec le litchi plutôt que le soja rafraîchit l’ensemble.

Petite déception toutefois pour les morceaux de spongecake qui accompagnent le tout : pas assez aériens et trop compacts selon moi.

 

En résumé

J’ai été encore une fois bien gâtée avec cette invitation à l’évasion culinaire. L’endroit se prête idéalement pour fêter un événement (ou le besoin de déguster de la délicieuse nourriture chinoise).

La vue de la terrasse

En tous cas, j’espère que vous avez aimé découvrir cet endroit d’exception en ma compagnie. J’y retournerai peut-être une prochaine fois pour goûter au fameux canard laqué.

En attendant, il n’est pas trop tard pour vous re-souhaiter une belle année du Singe, qu’elle vous soit aussi croustillante et savoureuse que ces beignets de crevettes Bi feng tang !

 

Restaurant cantonais LILI
PENINSULA PARIS
19 avenue Kléber
75116 PARIS
(Métro Kléber)

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