Me voilà pour un nouveau compte-rendu de voyage au Japon : le 5ème voyage nippon de ma vie, toujours le même enthousiasme et encore plus de surprises alors que je ne pensais pas cela possible, après avoir déjà découvert ce pays au printemps, en automne et en hiver.
Il me manquait l’été et même si cette période s’apparentait plutôt à une fin de printemps, j’ai pu découvrir un aspect plus verdoyant et chaud de mon Japon adoré.
Pour celles et ceux qui ont suivi mon voyage dans mes stories Instagram, merci encore d’avoir vibré avec moi : Nous continuons à présent sur le blog de manière plus détaillée. Je posterai mes stories nippones à la une sur Instagram au fur et à mesure de mon récit afin que vous puissiez avoir une expérience d’immersion complète et pourquoi pas vous donner envie de préparer un voyage à votre tour.
Voici donc quelques conseils suite à cette 5ème expérience (Vous pouvez également relire mes précédents compte-rendus ici, ici et là). C’est parti !
Partir fin mai-début juin
Ce voyage s’est préparé un peu dans l’urgence : nous sommes tombés sur une promotion de billets d’avion qui nous a poussés à re-franchir le pas. La préparation a été faite plus ou moins le mois précédant le départ… et encore ! Dans l’avion nous menant à Osaka, il nous manquait quelques logements à réserver, c’est dire si nous n’avons pas été très prévoyants !
J’ai trouvé que cette période était vraiment divine pour partir : la météo était agréable (26-30 degrés) et ensoleillée sur les 2 semaines et demie durant lesquelles nous sommes partis (=seulement 2 jours de pluie). Bien sûr, les cerisiers en fleur n’étaient plus de la fête mais les touristes non plus… et surtout dans la zone où nous sommes partis : Shikoku !
Il nous arrivait très souvent d’être seuls sur les chemins de randonnée ou dans les villages : certains reprocheront un manque d’ambiance, nous avons réellement apprécié cette tranquillité.
Nous retrouvions une once d’animation dans les villes comme Kochi, Matsuyama ou Takamatsu et une effervescence plus soutenue à Osaka mais la majorité de notre périple s’est faite dans un calme inespéré très appréciable.
Que prévoir pour un road trip au Japon ?
LES ÉTAPES
Encore une fois, comme pour le voyage d’hiver, j’ai presque entièrement délégué la mission de repérage d’hôtels, du choix des étapes à mon cher et tendre qui a trouvé de jolies pépites et bien dosé notre road-trip. La qualité de ce voyage n’aurait pas été la même sans lui donc levons nous tou.te.s pour le remercier !
J’ai juste été là pour proposer les points d’intérêts que j’avais repérés au départ et c’est lui qui a réussi à tout connecter pour construire un parcours cohérent et pas trop marathon.
Pèlerinage dans l’un des 88 temples de Shikoku
Les visites ont été décidées sur place, au jour le jour, en feuilletant des brochures d’office de tourisme ou en interrogeant les employés d’hôtel ou les habitants, à l’exception d’Universal studios (que nous avons réservé à l’avance : je vous dirai tout dans un billet dédié) et le musée Chichu Art de Naoshima, réservé en ligne également.
Nous sommes donc partis du 22 Mai 2019 (début d’après-midi) au 8 Juin 2019 (début de matinée). Il y a juste un point sur lequel nous n’avons pas été les plus judicieux : nous aurions peut-être dû réserver une nuit vers Oboke le jour 2 pour éviter l’aller-retour que nous avons fait en jour 3 : (j’ai donc rectifié sur la carte pour faire plus simple). Voici donc notre parcours :
JOUR 1 : Osaka (début de location de la voiture à l’aéroport) – Naruto – Sato, Awaji
JOUR 2 : Awaji – Kochi
JOUR 3 : Kochi – Oboke – Kazurabashi – Kochi
JOUR 4 : Kochi – Shimanto
JOUR 5 : Shimanto
JOUR 6 : Shimanto – Matsuyama
JOUR 7 : Matsuyama
JOUR 8 : Matsuyama – Ozu – Matsuyama
JOUR 9 : Matsuyama – Nagafuchi (Otoyocho)
JOUR 10 : Nagafuchi (Otoyocho) – Takamatsu
JOUR 11 : Takamatsu – Naoshima – Takamatsu (en bateau)
JOUR 12 : Takamatsu – Teshima – Takamatsu (en bateau)
JOUR 13 : Takamatsu – Sumoto, Awaji
JOUR 14 : Sumoto – Osaka (fin de location de la voiture)
JOUR 15 : Osaka : Balade dans la ville
JOUR 16 : Osaka : Universal Studios Japan
JOUR 17 : Osaka : Dernier jour « shopping » avant d’embarquer le soir-même (décollage à 1h30 du matin du jour 18)
LA LOCATION DE VOITURE
Grande première pour ce voyage : la location de voiture ! Moi qui adorais prendre le train au Japon, j’étais presque déçue de devoir louer une voiture cette fois-ci… Mais force est de constater que sans elle, nous n’aurions pas pu faire le quart du voyage (ou alors en un temps doublé ou triplé avec les rares transports en commun !). Ce fut un gain énorme de liberté et de temps. La voiture est donc le moyen de transport indispensable pour visiter les endroits reculés du Japon (… Shikoku donc !).
Je remercie donc plus que jamais mon chéri qui s’est débrouillé comme un chef pour conduire à gauche, avec des panneaux de signalisation écrits en japonais (rassurez-vous, la traduction est souvent présente), roulant sur des routes inconnues ou tortueuses, et suivant les instructions d’un GPS parfois hasardeux (celui de la voiture n’était pas des plus compréhensibles : on a souvent préféré suivre l’appli Plans de mon Iphone).
Nous avons loué la voiture en ligne chez Nissan rent-a car via le site tocoo.jp (la voiture dessinée sur la carte n’est donc pas du tout fidèle à celle que nous avions mais j’adore ces petites voitures cube japonaises !).
C’est sur ce site que nous avons trouvé le tarif le moins cher (690€ pour 2 semaines incluant l’assurance et une Pocket wifi pour cette durée également).
Après notre vol Paris-Helsinki-Osaka, nous avons directement récupéré la voiture de location à l’aéroport de Kansai Osaka pour conduire jusqu’à l’île de Awaji. Quelques minutes d’adaptation ont été nécessaires (le temps de comprendre les explications sur le fonctionnement des options de la voiture, du GPS, la boîte de vitesse automatique…) mais les japonais conduisent assez bien donc pas de grand stress à déclarer sur les routes.
LA TRADUCTION DU PERMIS DE CONDUIRE
Pour louer une voiture et conduire sur les routes japonaises, cette traduction est indispensable. Vous pouvez le faire traduire en ligne mais nous avons choisi de le faire traduire dans une agence japonaise à Paris : Japan Travel Center by Voyages à la carte (rue Ste Anne) : le délai de traduction est assez court (quelques jours) et coûte dans les 70€.
LES PÉAGES
Je préfère mettre en garde que les péages fleurissent partout sur les routes japonaises, très très bien entretenues au passage (ceci explique cela). Lors de la réception de la voiture à l’aéroport, on nous a proposé de prendre une carte ETC (l’équivalent du Télépéage en France) et je pense que c’est vraiment indispensable pour circuler plus rapidement (pas besoin de préparer sa monnaie, des files sont réservées aux détenteurs de cartes ETC et la barrière s’ouvre automatiquement en détectant la carte placée dans la voiture).
On paye son « addition » de péages lorsque l’on rend la voiture à l’agence de location. On a eu peur que cette dernière soit très salée vu que l’on passait presque toutes les 15 minutes par un péage mais le montant s’est finalement élevé à 250€ pour ces 2 semaines sur les routes (vu le trajet parcouru, je trouve cela finalement assez « raisonnable »).
Il est certainement possible d’inclure cette carte ETC dès le début dans la location de voiture en ligne : Dans tous les cas, prenez-la absolument !
LE PARKING
Je préviens également qu’il faut prévoir un budget « parking » lorsque l’on s’aventure au Japon (dans les villes et les endroits touristiques surtout, car à la campagne, vous vous garez un peu comme bon vous semble et c’est gratuit).
Les hôtels que nous avions réservés incluaient le parking dans la réservation mais attention, dans 2 hôtels, on a eu la mauvaise surprise qu’au final, on ne nous avait pas réservé de place… donc si vous arrivez tard et qu’il n’y a plus de place, vous aurez beau expliquer que vous aviez réservé, eh bien désolé, c’est comme ça, il n’y a plus de place (= haha ! Une vraie conversation de sourds !…) donc il faut se déplacer dans un parking public payant voisin ou arriver avant 17h pour être sûrs d’avoir une place.
La source majeure de difficulté lors d’un road-trip est peut-être finalement la compréhension des machines de ticket de parking… Cependant n’hésitez pas à demander de l’aide autour de vous, même si vous ne parlez pas Japonais, les gens seront toujours dispos pour vous montrer comment faire, payer etc. Au final on s’en sort.
L’avion
Nous avons voyagé cette année avec la compagnie Finnair et je n’ai rien de particulier à signaler : Ponctualité et service efficaces (plateau-repas quelque peu frugal par contre).
Pas de surprise Star Wars comme chez Ana en hiver 2018 et une escale à Helsinki à prendre en compte mais tout s’est déroulé sans encombres.
À force de lire les magazines disponibles dans l’avion, j’ai de plus en plus envie de visiter les pays nordiques également… Un jour peut-être !
Internet
Je vous renvoie à ce que je disais en hiver 2018 en ce qui concerne le fonctionnement, la logistique pour récupérer la pocket wifi. Pour un road-trip, elle est encore plus indispensable donc ne pas faire l’impasse dessus. Le fait qu’elle soit comprise dans notre location de voiture nous a permis de faire une petite économie aussi : que demander de plus !
Les derniers jours à Osaka se sont faits sans Pocket wifi mais avec un forfait limité de 3Go que j’avais commandé via mon opérateur téléphonique Orange : amplement suffisant pour 4 jours (ça permet de se déconnecter un peu aussi !).
Se loger
Je détaillerai les adresses de nos logements au fur et à mesure du récit de notre périple mais ce qui est sûr, c’est que mon chéri a mis l’accent sur l’éclectisme.
Nous avons expérimenté des hôtels simples ou plus sophistiqués : un hôtel designé par l’architecte Tadao Ando, une petite villa près de la rivière, une maison dans la montagne chez l’habitant, une station thermale… c’était une surprise chaque jour de découvrir où nous allions dormir et ce fut tout simplement parfait !
Pour ses trouvailles, mon agent de voyage préféré a opté pour le traditionnel Booking.com ou le site Japanican (en épluchant méticuleusement les critiques).
Pour nos dernières nuits à Osaka, nous sommes restés fidèles à Marriott (j’ai toujours la carte de fidélité qui nous pousse à réserver dans l’enseigne et nous sommes ravis du service, donc on reste fidèles avec plaisir !). Bref, aucune déception au compteur pour les logements pendant ce séjour : un sans faute !
Les valises
Quelle fierté car ENFIN, pour la première fois de ma vie, j’ai réussi à bien doser le contenu de nos valises ! Pour deux personnes, nous avons pris au total 1 grosse valise (23kg) et une petite valise cabine contrairement à la dernière fois où nous étions beaucoup trop chargés !
L’astuce a été de glisser un grand sac de voyage « Rains x Made.com » souple, que l’on a aplatit au fond de la grande valise et qui nous a servi à ramener des souvenirs au retour.
Alors, évidemment, la belle saison aide un peu mais tout de même, j’ai réussi à me concevoir une garde-robe de voyage pratique, minimaliste, fonctionnelle et ai réussi à avoir une valise correctement rangée tout le long du road-trip grâce aux pochettes de rangement trouvées chez Muji (je conseille surtout les tailles S pour les sous-vêtements et M pour les teeshirts, pantalons et combi/salopettes/robes), la taille L n’a pour moi aucun intérêt puisqu’elle mesure la taille d’un compartiment de grosse valise… à moins que vous ne vouliez pas que vos vêtements touchent l’intérieur de votre valise, je ne saisis pas vraiment l’astuce).
Grâce à ces pochettes, on visualise tout de suite les vêtements que l’on a amenés (en les pliant en « boudin » ou façon Marie Kondo) et ils ne se mélangent pas dans tous les sens lors du transport : une révélation je vous dis !
On a également réussi à faire notre lessive plusieurs fois durant le séjour dans certains hôtels : cela ne sert donc à rien d’amener une tonne d’affaires.
Mes indispensables
–1 ou 2 paires de sandales (=Birkenstock car depuis l’an dernier, je ne jure que par leur confort mais vous pouvez aussi prendre des sandales plates plus raffinées !)
-Des chaussures de randonnée (celles de la marque Danner ont été pour moi optimales au niveau look et confort)
-Une paire de baskets
-Un chapeau de paille et un bob (ce dernier a suscité des levées de bouclier mais c’est vraiment archi-pratique en voyage et porté dans un style minimaliste, cela donne un look « touriste mais pas trop », selon moi)
-Un ciré (très utile lors des journées pluvieuses au lieu du parapluie)
(Ahhh ! Malheur ! J’ai finalement succombé aux « Daddy shoes » car je souhaitais avoir des baskets à semelle un peu épaisse pour marcher longtemps (Ouais l’excuse ! ;-))
-Une veste en jean et un trench fluide (1 seul des 2 aurait suffit mais c’était histoire de varier un peu de style)
-Un bandana (pour éviter les coups de froid dans l’avion ou sous la clim)
-4 ou 5 teeshirts, 2 chemises légères
-1 jean, 2 salopettes ou combi, 1 pantalon fluide
-1 sac à dos (le mien était très léger et pratique pour transporter ma gourde thermos)
Mon sac à dos « Sanpak » made in Japan (mais trouvé à Londres !)
-1 ou 2 totebags et une pochette sobre (en cas de sortie plus « habillée »)
-Des boucles d’oreilles plus ou moins sophistiquées = ma seule touche de chic (avec le rouge à lèvres) qui étoffe le minimalisme d’une tenue basique en cas de sortie/soirée plus citadine.
-Le nécessaire de toilette (là aussi j’ai optimisé la place de ma valise grâce à des flacons (100ml ou moins) et petits pots achetés chez Muji dans lequels j’ai transvasé tous mes produits de beauté pour 2 semaines et demie. Il me restait encore pas mal de produit à mon retour (shampoing, huile démaquillante, savon, baume pour le corps…) donc inutile de prendre avec vous les contenants initiaux bien trop gros (et lourds !).
-Une trousse de médicaments (sans les emballages) contenant les classiques (pour maux de tête, troubles digestifs, un antiseptique, un anti-rhume, un antihistaminique, des dosettes de collyre antiseptique, un répulsif moustique (pour la montagne et près des rivières), une petite crème solaire… (j’ai été traumatisée de mon dernier séjour hivernal au Japon durant lequel j’avais vraiment peiné à trouver les remèdes pour me soigner, à cause de la barrière de la langue : j’y suis donc allée un peu à fond cette fois… j’avoue !)
-L’appareil photo reflex et l’Iphone
-Une ou deux prises électriques adaptateur pour le Japon (la même que pour les Etats-Unis)
Il me semble avoir été assez complète pour ce premier billet « conseils » : n’hésitez pas à me poser des questions dans les commentaires si quelque chose ne vous semble pas clair, je tenterai d’y répondre.
Rendez-vous très bientôt avec un billet sur Osaka (je commencerai exceptionnellement par la fin du périple pour satisfaire les besoins d’infos de quelques lectrices qui partent en Août au Japon). Ensuite, nous revivrons ce fabuleux road-trip dans l’ordre : Allez hop ! En voiture !
Mes précédents voyages au Japon :
Voyage Printemps 2014 : ICI
Voyage Automne 2015 : ICI
Voyage Hiver 2018 : ICI