Après mon bilan d’achats mode de 2022, dans une autre thématique, je me suis dit qu’il serait également intéressant de dresser la liste des livres que j’ai lus en 2022.
Même si je considère que les avis/ressentis peuvent diverger d’une personne à une autre (comme pour le cinéma) et que mon avis est loin d’être universel, cela pourra peut-être vous donner quelques inspirations de lecture.
RETROUVER LE PLAISIR DE LIRE
Depuis 2 ans, je me suis remise à la lecture progressivement et constate que j’y prends de plus en plus de plaisir, moi qui ai toujours eu du mal à me concentrer.
Depuis ma scolarité (durant laquelle je lisais davantage par obligation), j’ai réamorcé le plaisir de la lecture avec des romans japonais faciles à lire (de Ogawa Ito par exemple) en me plongeant chaque jour au petit-déjeuner sur une vingtaine de pages.
Puis, au fil du temps, j’ai appris à me concentrer davantage et peux désormais lire beaucoup plus longtemps et quasi à n’importe quel moment de la journée (sauf le soir au coucher car je m’endors rapidement au bout de 2 pages, que ce soit captivant ou non). Au final, j’ai lu 24 livres l’année dernière.
Loin de moi l’envie de lire le plus de livres possibles et d’en faire une performance. Je suis tout simplement heureuse d’avoir ouvert une porte que je me fermais par l’excuse du manque de temps ou du manque d’attention. Je me rends compte que lorsque l’on arrive à trouver des thématiques qui nous plaisent, la lecture se fait de manière plus naturelle et assidue. Et pour le manque de temps, c’est au final une question de priorité (lire me permet de m’éloigner des écrans, ce qui n’est pas plus mal).
Je vais tenter dans cet article de classer mes livres lus par catégories. La frontière est mince entre le « coup de coeur » et le « bon moment » mais l’idée est de marquer une petite différence d’appréciation parmi ma liste.
Si vous avez lu certains de ces livres, n’hésitez pas à me faire part de votre ressenti dans les commentaires : Je suis toujours curieuse de lire des avis communs ou divergents sur les ouvrages, à la manière d’un debrief de film.
MES COUPS DE COEUR
Ce sont des livres qui m’ont fait ressentir pas mal d’émotions et que j’avais hâte de retrouver chaque jour. Possible d’ailleurs que je les relise à l’avenir.
LE JARDIN ARC-EN-CIEL de OGAWA ITO
Peut-être mon livre préféré de l’autrice japonaise Ogawa Ito. Une ode à la tolérance, à l’amour et à la douceur de vivre dans une ambiance cocon, en suivant la vie de cette famille homoparentale racontée tour à tour par chacun de ses membres.
LES MÉMOIRES D’UN CHAT de HIRO ARIKAWA
Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en lisant ce roman qui fait intervenir un chat dans la narration. Ce dernier y raconte son quotidien et sa vie de chat errant adopté. Au fur et à mesure de la lecture, on s’attache aux personnages. Sans trop en dévoiler, sachez que ce récit touchera certainement en plein cœur, de part la sincérité des relations décrites et sa sensibilité.
PACHINKO de MIN JIN LEE
J’en avais déjà parlé dans un post instagram si vous voulez lire un avis plus détaillé. J’ai beaucoup apprécié cette saga familiale coréenne qui se déroule sur plusieurs générations en Corée et au Japon. J’ai même préféré le roman par rapport à la série (qui aborde l’histoire dans un ordre différent) même si cette dernière reste tout de même de grande qualité.
MES BONS MOMENTS DE LECTURE
LES ANNÉES DOUCES de HIROMI KAWAKAMI
J’ai lu le roman ainsi que la BD illustrée par Jirō Taniguchi. Je développe mon avis sur ce post instagram.
LE GOÛTER DU LION de ITO OGAWA
Le dernier roman de Ogawa Ito traduit en français m’a à nouveau fait passer un agréable moment. Cette fois, la fin de vie y est abordée avec une incroyable sérénité, au sein d’un île japonaise paradisiaque. Mon avis complet est à lire ici.
CRISTALLISATION SECRÈTE de YÔKO OGAWA
Un roman parlant d’une île imaginaire où les objets disparaissent peu à peu tout en s’effaçant des souvenirs de ses habitants. Police secrète, réfugiés clandestins sont présents dans cette métaphore des régimes totalitaires qui en devient parfois oppressante mais donne matière à réfléchir. Ce récit va visiblement être adapté en long métrage prochainement et je comprends pourquoi. Tout en lisant, j’avais l’impression d’être embarquée dans un film.
LE POIDS DES SECRETS (TSUBAKI, HAMAGURI, TSUBAME, WASURENAGUSA, HOTARU) de AKI SHIMAZAKI
Cette pentalogie comprends 5 romans à lire à la suite : Tsubaki, Hamaguchi, Tsubame, Wasurenagusa, Hotaru. Le premier, Tsubaki pose les bases de cette histoire familiale tourmentée et les 4 autres décrivent un point de vue narratif de 4 autres personnages, permettant ainsi de découvrir de nouveaux secrets. Même si l’enchaînement des 5 oeuvres est parfois redondante, j’ai tout de même apprécié lire ces ouvrages qui dévoilent les dessous d’une famille japonaise lors de la 2ème guerre mondiale, tout en soulignant la pression sociale et l’intolérance qui peut en découler.
UN ZOO EN HIVER de JIRŌ TANIGUCHI
Une autre BD qui était dans ma bibliothèque et que n’avais jamais pris le temps de lire. Toujours un bon moment que la lecture d’une œuvre de Jirō Taniguchi. Ici, c’est un récit presque autobiographique parlant des débuts d’un jeune mangaka.
LES MIRACLES DU BAZAR NAMIYA de KEIGO HIGASHINO
J’ai bien aimé le côté fantastique de ce récit sur fond de voyage temporel et d’histoires astucieusement imbriquées entre elles. Une lecture très plaisante.
LA FILLE DE LA SUPÉRETTE de SAYAKA MURATA
Un roman court et facile à lire au sujet de Keiko, une japonaise de 36 ans à la personnalité atypique, travaillant dans un konbini (supermarché de quartier). Ce livre interroge sur les attentes de la société, notre singularité et ce qui peut procurer notre propre bonheur.
L’ÂGE BÊTE de GÉRALDINE DORMOY
Un regard honnête et sans filtre sur l’adolescence, cette période pétrie de doutes mais aussi de découvertes et d’insouciance. Géraldine raconte la sienne en l’illustrant de références musicales, publicitaires et culturelles de l’époque (années 90) tout en la confrontant à son regard d’adulte et à celui de ses proches.
LES ENFANTS SONT ROIS de DELPHINE DE VIGAN
J’ai été surprise de la tournure « suspense » de cet ouvrage qui permet avant tout de réfléchir sur sa présence sur les réseaux sociaux et celles de ses enfants. C’est parfois agaçant voire glaçant mais le récit tient bien en haleine et permettra une certaine introspection pour les addicts d’Instagram et convaincra les non-initiés d’en rester à distance.
CHARLOTTE PERRIAND UNE ARCHITECTE FRANÇAISE AU JAPON de CHARLES BERBERIAN
Une BD pour connaître la partie nippone de la vie de l’architecte Charlotte Perriand. Le récit est assez court mais cela donne envie d’en connaître davantage sur sa vie, son travail et la partie interview avec sa fille est très intéressante et inspirante.
EN ATTENDANT BOJANGLES de OLIVIER BOURDEAULT : J’avais fait une review de ma lecture, couplée au visionnage du film sur ce post instagram. J’avoue avoir préféré le film au roman, que je trouvais parfois dérangeant, vu que le narrateur était un enfant. J’ai eu beaucoup plus d’émotions avec le film et l’interprétation magistrale de Virginie Efira.
LES LIVRES QUI M’ONT MOYENNEMENT PLU
La lecture des ouvrages suivants n’était pas déplaisante mais ceux-ci sont coincés entre le « j’ai aimé » et « je n’ai pas aimé » donc je les classe dans cette catégorie.
TOKYO VICE de JAKE ADELSTEIN : J’ai souhaité lire le récit avant de me plonger dans la série télévisée. L’action du livre est assez longue à se mettre en place, contrairement à la série. C’est davantage le journal de bord d’un jeune journaliste américain au Japon décrivant ses relations avec la police et les yakusa (mafia nippone). Les dessous les plus obscurs de la société japonaise y sont révélés en détail, ce qui est tout de même intéressant, mais j’ai trouvé que la lecture n’était pas très aisée ni fluide : Tout traîne en longueur. Je privilégierais la série s’il fallait choisir.
LA CONFIANCE EN SOI, UNE PHILOSOPHIE de CHARLES PEPIN
Prêté par une amie qui m’en a vanté les mérites, je l’ai lu davantage par curiosité. Non pas que j’estime avoir une confiance en moi à toute épreuve mais peu familière des ouvrages de développement personnel, j’étais surtout curieuse de lire les conseils prodigués par Charles Pépin. Quelques pistes assez inspirantes et utiles à mettre en pratique, malgré des redites (le livre aurait pu être résumé en quelques pages) pourront peut être aider certain.e.s d’entre vous à davantage croire en eux.elles.
TROP INTELLIGENT POUR ÊTRE HEUREUX : L’ADULTE SURDOUÉ de JEANNE SIAUD FACHIN
On m’a recommandé ce livre car ma manière de réfléchir (pensée en arborescence) ou d’échanger avec les autres peut faire penser à un profil de type HPI. Bon, en même temps, c’est un peu la tendance du moment : Tout le monde se découvre HPI et/ou hypersensible alors que ce n’est pas forcément le cas. C’est comme lire les descriptions de son signe astrologique, il y a forcément des caractéristiques dans lesquelles on se reconnaît. Mais pour en être sûre, il faudrait faire un bilan chez un psychologue (et cela a un certain coût : entre 200 et 600€ visiblement). Pas sûre que j’aie envie d’investir dans cette somme dans l’immédiat, d’autant plus que cela ne m’handicape pas particulièrement dans mes relations sociales personnelles ou professionnelles.
Pour commencer, j’avais donc envie de me pencher sur ce livre, qui s’intéresse aux caractéristiques de l’adulte surdoué. Je me suis reconnue dans la majorité des exemples mais n’y ai pas trouvé de conseils pratiques (ça tourne souvent en rond). Même si je ne m’attendais pas à une révélation et ni à ce que cela change ma vie (cela ne se substitue pas à un vrai test HPI), ma lecture s’est retrouvée en demi-teinte.
LES LIVRES QUE JE N’AI PAS AIMÉS
Ici sont classés les livres que j’ai continué de lire jusqu’au bout mais sans réelle passion et parfois avec un certain ennui, voire agacement.
LA TRACE de RICHARD COLLASSE
Une autobiographie (visiblement romancée) du patron de Chanel au Japon. On suit ses premiers pas au pays du soleil levant durant sa jeunesse et ses expériences d’occidental à la découverte de l’orient. J’ai détesté le ton condescendant tout le long du livre. S’ajoutent à cela une remarque quelque peu homophobe au début du récit et une romance à laquelle je n’ai pas cru (dans laquelle l’auteur se vante assez peu subtilement). Bref, ce roman m’a fait lever les yeux au ciel même si quelques descriptions géographiques du Japon m’ont rappelé des souvenirs.
TOUT LE BLEU DU CIEL de MELISSA DA COSTA
Ce livre best-seller m’a été offert par une amie qui a été particulièrement touchée par le récit. Celui d’un jeune homme condamné par un Alzheimer précoce, qui décide de partir en road-trip sans avertir ses proches, mais en lançant une annonce pour qu’un.e inconnu.e fasse également partie du voyage. J’ai trouvé le scénario absolument prévisible et attendu, de même que la construction des personnages trop calqués sur un cliché « tendance du moment » comme si l’autrice avait voulu cocher les cases d’un bingo du bien-être, du good mood et des bons sentiments. Peu d’émotion ressentie pour ma part hélas (d’autant plus lorsque je sens qu’on veut à tout prix m’en faire ressentir une) et le sentiment d’être face à une saga de l’été télévisée un peu mièvre.
CHANGER L’EAU DES FLEURS de VALÉRIE PERRIN
Un peu le même syndrôme que l’ouvrage précédent selon moi. Je n’ai pas du tout réussi à rentrer dans cette histoire de gardienne de cimetière écorchée par la vie. Le personnage de Violette Toussaint et l’histoire globale m’ont paru trop imbibés de clichés : Malheurs à la pelle, personnages secondaires trop originaux et gentillets pour être crédibles et bons sentiments forcés. Quelques petites accroches (une intrigue donne envie de percer son mystère) mais ça n’a pas suffi. Ce livre m’a tenu à distance des émotions.
PS : Les photos de cet article ont été prises à la Bibliothèque Nationale de France (rue de Richelieu) : un lieu que je vous recommande pour la beauté de ses salles de lecture (Salle ovale et Salle Labrouste) mais aussi par le choix des livres répertoriés. À noter qu’il est également possible de visiter les expos de la partie musée.