Sapporo snow festival

· Food, Illustration, Mode, Voyage

Je plaisantais là-dessus mais je crois que je vais bien mettre 1 an à terminer le récit de notre voyage d’hiver au Japon ! (Il me reste d’ailleurs encore quelques villes à développer).

Je suis vraiment désolée de prendre autant mon temps si vous comptiez sur moi pour préparer votre voyage cet hiver mais avec un peu de chance, vous serez prêt.e.s pour l’hiver 2020 !

Sans plus attendre, quittons la région de Akita pour la ville de Sapporo, située au nord, sur l’île japonaise de Hokkaido.

 

Se rendre à Sapporo

En partant de la gare de Tazawako, nous avons dû effectuer 7 heures de train et 2 changements : un à Morioka, puis l’autre à Shin Hakodate pour enfin rejoindre Sapporo, les billets toujours réservés grâce au JR Pass.

Si vous partez d’un autre endroit, il ne devrait pas y avoir de souci : Sapporo semble être bien desservie.

 

Pour les hôtels, comme nous avions réservé en Octobre pour Février, les places se faisaient déjà rares (et chères!)

Nous avons donc logé 2 nuits à l’hôtel Best Western Sapporo Odori Koen situé devant le parc Odori : chambre très petite (nous dormions presque au milieu de nos valises !) mais propre et idéalement placée pour accéder à pied aux diverses manifestations du festival de la neige.

 

Le Sapporo Snow Festival

Devant la sculpture hommage à Osamu Tezuka

 

Le festival de la neige « Yuki matsuri » se déroule chaque année début Février. En 2018, il s’étalait du 1er au 12 Février. Les deux journées sur place se sont révélées suffisantes pour profiter du festival comme nous le souhaitions. Prévoyez une nuitée supplémentaire si vous souhaitez visiter la ville plus en profondeur.

Rester à Sapporo pendant les 10 jours de festival me semble bien trop long à moins que vous soyez des fans de luge, que vous contempliez pendant des heures les œuvres exposées ou que vous soyez membres des équipes participant au concours international de sculpture.

Le festival s’étend sur 3 zones de la ville accessibles chacune durant une certaine période du matsuri.

 

  • Le parc Odori

La plus intéressante à mon avis est celle du parc Odori : c’est ici que se déroulent les animations de nuit et que sont exposées les sculptures de neige, toutes plus impressionnantes les unes que les autres.

Le soir, des projections lumineuses animent les sculptures enneigées : la foule est bien présente et le froid aussi ! Prévoyez de bien vous couvrir pour ne pas finir en curiosité glacée du festival.

 

Rencontre fortuite avec la star d’instagram Marutaro !

 

Chaque année, des thématiques différentes sont proposées : ici, on rendait hommage au mangaka Osamu Tezuka avec cette immense construction mettant à l’honneur Astro Boy, princesse Saphir et le roi Léo.

Une gigantesque fresque Final Fantasy XIV enneigée était également de la partie.

Selon moi, la partie la plus bluffante est celle réservée au concours de sculptures entre différents pays : voir toutes ces équipes à l’œuvre, peaufiner chaque détail de leur création et faire preuve d’une créativité sans borne est assez fascinant.

L’équipe Thaïlandaise gagnante du concours de sculptures sur neige

 

Outre la satisfaction visuelle, on peut aussi se régaler de manière plus terre à terre dans les stands de nourriture de rue qui ne manquent pas à l’appel ! Ramen, beignets, boissons fumantes : l’ambiance est aussi réconfortante que celle d’un marché de Noël… en plus exotique !…sans oublier la présence des mascottes kawaii toujours prêtes pour un selfie !

La tour de Sapporo et la mascotte de la ville « Terebi-Tosan »

 

  • Le quartier Susukino

Une autre partie du festival se situe dans le quartier de Susukino, pas vraiment chaleureux, mais qui mérite un détour ne serait-ce que pour admirer les sculptures de glace.

Ces dernières ne sont pas suffisamment mises en valeur au milieu de cette rue malgré le travail minutieux réalisé sur chacune d’elles. Mais c’est à voir.

 

  • Le parc Tsudome

Nous n’avons pas visité la 3eme et dernière zone du festival : Tsudome, principalement dédiée aux sports de glisse. Mais je vous la mentionne au cas où vous soyez plus sportif.ive.s que nous.

En ce qui concerne la ville, nous avons juste visité les alentours du festival et traversé le jardin de l’ancien palais du gouverneur ainsi qu’une subite mini tempête de neige.

 

Je n’ai pas de piste de visite à vous recommander puisque notre objectif premier était le festival mais j’imagine que les amateurs de bière visiteront sans doute son musée.

 

Mes adresses gourmandes à Sapporo

 

  • RAMEN SHINGEN (8 Nishi, Minami-6jo, Chuo-ku)

La spécialité de Sapporo est le ramen. J’avais lu sur internet qu’il fallait absolument goûter les ramen du restaurant Ramen Shingen et nous avons voulu tester à quel point ces ramen étaient délicieux

L’attente dans le froid fut très longue, celle à l’intérieur également avant de nous installer au comptoir pour déguster le St Graal.

Ils sont très bons en effet mais est-ce que cela mérite l’attente ? Je n’en suis pas sûre. Donc si vous passez devant et que la file n’est pas très longue (ou inexistante) foncez. Sinon, c’est vraiment en fonction de votre amour pour les ramen.

Ramen au curry et gyozas

 

  • DONABE HANBA-GU HOKUTOSEI (5-20 Minami 2 Jo Nishi, Chuo-ku, en face de l’hôtel Grids de la galerie Tanukikoji)

Cette adresse est par contre celle qui nous a le plus séduits. Simples à souhait, ces ragoûts bien chauds servis avec du riz alors qu’il faisait terriblement froid dehors nous a réconfortés comme jamais.

Pas très photogénique mais tellement bon !

 

  • KINOTOYA BAKE (gare de Sapporo JR, entrée Est)

Pour satisfaire vos envies de sucré, ces petites tartelettes façon cheesecake sont parfaites. Légères et gourmandes à la fois. Il est possible qu’on retrouve cette enseigne dans d’autres villes du Japon mais laissez vous tenter si vous passez à côté. C’est délicieux.


Ma Tenue

Doudoune La Redoute (déjà vue ici)
Chapka Agnès B (2009) (déjà vue ici)
Snood Next
Jean La Redoute (2017)
Boots Sorel

À contre-tendance

· Mode

Ce billet n’a pas la vocation de donner des leçons ni de propager une vérité universelle et encore moins de montrer que je suis une rebelle mais évoque juste les tendances mode auxquelles j’ai décidé de résister cette saison, tout ceci allant dans le sens de ma démarche de moins consommer et de garde-robe durable.

Au cours de mes 11 ans de blog, j’ai eu le temps de cerner ce qui m’allait et ce qui ne m’allait pas. Sans que cela ne m’empêche de trouver cela très joli sur d’autres personnes, voilà mes pour et contre au sujet de ces tendances Automne Hiver 2019 que je vois fleurir autour de moi.

 

Les Daddy shoes

• Ce qui pourrait me faire craquer :  le confort et le côté désinvolte de la chose : Oui, je porte des grosses chaussures de running multicolores avec mon jean et mon trench… et alors ?

• Pourquoi je ne craquerai pas : J’ai déjà expérimenté la tendance baskets compensées Isabel Marant à mon grand regret : ces « beautés » sont toujours dans ma cave et je n’ai jamais réussi à les vendre…

C’est le gros problème des Ugly shoes : on habitue son regard après quelques mois de visionnage non stop sur des rédactrices de mode un peu stylées, on craque et ensuite on regrette notre silhouette de fausse sportive (dans la même veine, je croise les doigts pour ne pas regretter mon investissement estival sur les Birkenstock).

De plus, force est de constater que ces grosses baskets imposantes ne sont pas vraiment avantageuses pour ma silhouette.

 

Le sac banane

• Ce qui pourrait me faire craquer :  La nostalgie des années 90 et leur côté « cool ». La mode est un éternel recommencement : j’ai porté un sac banane pendant mon adolescence, il revient cette année sur le devant de la scène alors je pourrais me dire que dans 20 ans, je pourrai le sortir à nouveau.

Si je suis presque sûre de ne pas craquer sur un modèle sportswear,  je trouve les modèles en cuir façon ceinture/pochette assez élégants. Et j’aime la manière de les porter en bandoulière plutôt qu’autour de la taille.

• Pourquoi je ne craquerai pas : Je ne suis pas quelqu’un de cool (haha) et n’ai pas envie de charger mes placards d’accessoires trop marqués dans le temps.

Est-ce qu’on s’enthousiasmera encore devant un sac banane dans 2 ans ? Peut-être que oui peut-être que non. Aurai-je envie de le laisser moisir dans mon placard avant le prochain regain d’intérêt dans 20 ans ? Pas sûre.

 

La robe longue d’hiver

• Ce qui pourrait me faire craquer : Les lookbooks un peu bohème qui donnent vraiment envie de se laisser aller à cette tendance et le confort d’enfiler une robe longue sans avoir à réfléchir.

• Pourquoi je ne craquerai pas : Mon point de vue est totalement subjectif et je parle au nom du style auquel je veux me tourner et de ma silhouette.

Je craque volontiers pour une robe longue en été (la liberté!) mais en hiver, j’ai plus de mal car il faut obligatoirement l’accompagner d’un manteau : Je trouve que le combo manteau-robe longue tasse dangereusement ma silhouette et lui donne un aspect « Amish citadin » pas des plus réussis.

 

Les imprimés foulard/ tapisserie

• Ce qui pourrait me faire craquer : L’envie de donner un peu de pep’s ou plus de cachet à mes looks uniformes : quelques motifs font du bien, parfois.

• Pourquoi je ne craquerai pas : La collaboration H&M et Morris & Co est l’exemple de ce à quoi je ne cèderai pas tout simplement car cela ne correspond pas à mon style.

Cet imprimé est également assez délicat à maîtriser : Robes longues et chemises lavallière, tous les ingrédients sont là pour me faire basculer du côté Granny de la force. Je refuse (ou du moins pas avant ma ménopause).

 

Voici un rapide tour d’horizon des tendances que je refuse d’adopter. L’avenir nous dira si je m’y tiens. Et vous? Avez-vous des tendances que vous n’adopterez sous aucun prétexte ?

 

Crédits photos : Elle.fr, Topshop, H&M, Sézane, Net-a-porter

Tadao Ando

· Art, Feel inspired, Mode

Depuis cet été, à Paris, je suis gâtée niveau expo grâce à l’événement « Japonismes » qui durera jusqu’au début de l’année prochaine. J’ai malheureusement manqué « Jakuchū » au Petit Palais (qui a eu visiblement beaucoup de succès puisque je n’ai même pas réussi à acheter un ticket en ligne et que la file d’attente sur place semblait interminable).

Pour cette nouvelle exposition de Tadao Ando, je devais être rapide ! Je me suis donc rendue au Centre Pompidou dimanche dernier, e-ticket dans mon téléphone dès l’ouverture.

 

Tadao Ando, l’autodidacte

À vrai dire, avant dimanche, je ne connaissais pas grand chose de Tadao Ando à part le fait qu’il ait participé au projet de musée d’art contemporain de l’île de Naoshima (vous savez, l’île avec la grosse citrouille de Yayoi Kusama).

Cette expo m’a permis de découvrir plus précisément son travail hors-norme, sachant que Tadao Ando a tout appris par lui-même en voyageant aux quatre coins du monde, en observant beaucoup (forcément, le talent aide pas mal aussi).

 

Maquettes du Temple Komyo-Ji, Saijo, Ehime et de la Résidence Rokko, Kobe

 

Je me suis totalement laissée transporter par ses idées et ses oeuvres : un mélange de lignes graphiques, minimalistes, intrinsèquement liées à la nature, la sublimant même.

 

Nature et architecture

Ce qui m’a marquée, c’est l’utilisation toujours très judicieuse du vide pour créer un espace baigné d’âme et la cohabitation de la nature avec des constructions bétonnées dans une totale harmonie, d’où le titre bien justifié de cette expo : le défi.

Car oui, c’est un beau défi d’arriver à réaliser ces « espaces fondamentaux des émotions » : Tadao n’oublie jamais l’homme ni la nature dans ses réalisations.

Le projet le plus remarquable à mes yeux est cette colline du Bouddha (2015) : une colline artificielle construite bien après que cette statue sacrée ne soit là, lui donnant ainsi un caractère beaucoup plus mystérieux et spirituel.

Les fleurs de lavande plantées sur cette colline font changer l’esthétique de l’endroit à chaque saison, le teintant en violet l’été, vert au printemps et le recouvrant d’un manteau de neige en hiver.

Je me mords les doigts de ne pas avoir connu l’existence de ce monument lors de notre périple japonais hivernal l’an dernier puisqu’il se trouve à Sapporo sur l’île de Hokkaido !

 

Maquette de la Bourse de Commerce

 

En consolation, je pourrai admirer le résultat des travaux dans la Bourse de commerce à Paris puisque Tadao s’est apparemment lancé dans son réaménagement.

Un gros cylindre de béton imbriqué dans ce dôme historique : j’adhère totalement à ce mélange des genres (et des époques !).

 

Maquette de la Punta della Dogana à Venise

 

Maquettes de l’Église de la lumière, Osaka et l’Église sur l’eau, Hokkaido

 

Il y aurait tant à dire sur l’artiste que je pourrais vous développer tous ses projets présents ce jour-là mais ce n’est pas le but puisque l’expo est là pour cela !

J’ai tellement aimé découvrir ses réalisations et maquettes que je suis ressortie du musée en achetant le catalogue de l’exposition : un magnifique livre détaillant les travaux exposés, accompagné d’un dessin original signé de Tadao Ando. Je suis terriblement bon public pour ce genre d’éditions limitées signées !

J’espère que vous adhèrerez autant que moi à cette esthétique brute, graphique et minimaliste, que vous soyez des pros de l’architecture ou non. En tous cas, les oeuvres de Tadao Ando ont eu sur moi un côté apaisant avec ce petit supplément d’âme.


Ma Tenue

Blazer Jeanne Damas pour La Redoute (déjà vu ici et ici)
Chemise Tommy Jeans
Jean Uniqlo (déjà vu ici)
Ballerines Boden (déjà vues ici)
Sac filet ramené du marché Chatuchak de Bangkok

Boucles d’oreilles Soko
Collier Minetta Jewellery
Montre Cluse

Extension de cils « Volume russe » Les cils de Marie (déjà vue ici)

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