Mon bilan mode 2022

· Mode

Voici la 3ème année que je me prête à cet exercice du bilan mode ou bilan shopping. Un parfait moyen de faire le point sur ma consommation et de me rendre compte si ce qui est entré dans mon dressing a été utile/qualitatif.

Comme pour les fois précédentes, je liste donc les acquisitions faites cette année, que ce soit par le biais de cadeaux ou d’achats. C’est parti !

 

9 NOUVEAUTÉS EN 2022 : 5 ACHATS ET 4 CADEAUX

Si l’on compare avec 2020 (=8 acquisitions dont 3 achats) et 2021 (=13 acquisitions dont 7 achats), on peut dire que je reste constante et plutôt modérée dans ma consommation de vêtements/accessoires.

Mes achats cette année ne sont pas les plus palpitants niveau style mais se retrouvent dans le domaine de l’utile ou de l’assouvissement d’une passion. Je commencerai donc mon listing par les cadeaux que j’ai reçus, par des proches connaissant bien mes goûts, pour finir par mes achats, plus basiques.

 

L’ÉCHARPE ATELIER PARTICULIER

Écharpe rose pâle Atelier Particulier

 

Date du cadeau : Mars 2022 (Cadeau d’anniversaire 2022 tardif de la part de mon ami Lionel)

Mon utilisation au quotidien : Cette écharpe en laine d’alpaga est douce, chaude et de très bonne qualité. Je l’ai surtout portée en fin de printemps dernier et la reporte avec autant de plaisir cet hiver. Le choix de la couleur rose pâle est tout à fait judicieux car celle-ci permet de rehausser mes tenues avec une certaine sobriété, tout en s’accordant avec la palette chromatique de ma garde-robe (principalement grise, beige, blanc-cassé, kaki).

 

LA CASQUETTE L/UNIFORM

Casquette L/UNIFORM

 

Date du cadeau : Janvier 2022 (pour mon anniversaire de la part de mon chéri)

Mon utilisation au quotidien : Depuis que j’ai les cheveux mi-longs, la casquette est l’un de mes accessoires préférés pour rendre mes tenues plus « Sportswear-chic ». Celle-ci est parfaite car la tonalité de couleurs présentes (kaki et beige) s’harmonise également avec la majorité de mes vêtements. J’aime son côté « Collège américain ». Mention spéciale à la fabrication 100% française à Caussade (Tarn-et-Garonne) et à sa composition (lin/coton) bien agréable en été.

 

LES BOUCLES D’OREILLES SÉZANE

Boucles d’oreilles « Juan » Sézane

 

Date du cadeau : Janvier 2022 pour mon anniversaire (de la part de mon chéri = décidément, j’ai été bien gâtée !)

Mon utilisation au quotidien : Je les ai portées durant toute l’année 2022. Cela faisait longtemps que je cherchais une paire de créoles assez grosses/larges et celles-ci sont parfaites. Elles sont en plaqué or et légèrement martelées, ce qui leur donne une touche pas tout à fait classique. Pour le moment, elles restent bien dorées et ne noircissent pas. Cela dit, si vous avez des astuces pour entretenir ou récupérer le plaqué or d’un bijou, je suis preneuse !

 

UN TOTEBAG « TADAO ANDO » BOURSE DE COMMERCE

Totebag « Tadao Ando » Bourse de commerce Pinault Collection

 

Date du cadeau : Juin 2022 lors d’une visite privée de la Bourse de Commerce

Mon utilisation au quotidien : Contrairement à il y a quelques années, je porte très occasionnellement mes sacs en cuir. Au quotidien, je leur préfère les totebags, plus légers et tout-terrains. Je peux y ranger bien plus d’affaires (compartimentées dans des pochettes) et n’ai pas à me préoccuper de prendre soin d’eux. Quelle ne fut pas ma joie d’en recevoir un avec dessus un croquis imprimé de mon architecte japonais chouchou Tadao Ando. De couleur grise, il s’accorde assez bien aux teintes de ma garde-robe (ça change du totebag blanc-cassé et noir).

 

LES LUNETTES DE SOLEIL ISSEY MIYAKE

Lunettes EL-2 Round Issey Miyake

 

Date de l’achat : Août 2022

Les raisons de l’achat : Comme je l’ai déjà expliqué dans cet article, je cherchais depuis des années à investir dans une paire de lunettes de soleil de qualité, dans un style fun, épuré et moderne plus classique et moins massif que mes Carlina de Chloé. Je suis tombée dessus lors d’une balade dans le Marais, les ai essayées et adoptées.

Mon utilisation au quotidien : Je les ai surtout portées pendant mes vacances en septembre et suis ravie qu’elles s’harmonisent avec la plupart de mes tenues tout en restant légères et originales. Un investissement sur le long terme (j’espère).

 

LE TEE-SHIRT BASTILLE

Tee-shirt « Club 57 » Bastille

 

Date de l’achat : Mai 2022

Les raisons de l’achat : J’avais vu passer une édition spéciale de ce teeshirt, vendue lors d’un concert londonien de mon groupe fétiche Bastille et lorsque sa version grand public est sortie en ligne quelques mois plus tard, je n’ai pu m’empêcher de craquer. Vous connaissez mon amour pour ce groupe… et le fait d’aller les voir en concert en novembre dernier a été l’impulsion pour que j’adopte ce teeshirt en prévision de le porter ce soir-là !

Mon utilisation au quotidien : Je ne regrette pas cet achat, plus guidé par le cœur que par la raison… même si j’apprécie malgré tout le design inspiré de Keith Haring (en rapport avec la chanson « Club 57 » du groupe Bastille) et les couleurs. Je l’ai seulement porté à deux reprises pour ne pas trop l’abîmer mais compte le ressortir aux beaux jours (la touche de rouge me permet des associations vestimentaires assez cohérentes) ou lors d’un prochain concert du groupe.

 

LE TOTEBAG LOTSO

Totebag Lotso Miniso et un aperçu du type de tenue que je peux porter à Disneyland Paris (+ une attaque de Lotsos)

 

Date de l’achat : Mai 2022

Les raisons de l’achat : Encore une fois, le cœur plus que la raison a guidé cet achat. J’ai craqué sur ce totebag (loin d’être un basique, haha) lors du passage dans une boutique Miniso (qui est tout de même, il faut l’avouer, le diable en terme de gadgets qui ne servent à rien et aussi éco-responsable qu’une enseigne de fast-fashion… mais bon !). Le fait est que j’adore ce personnage Lotso de Toy Story (qui est loin d’être réputé pour sa gentillesse, mais ça, c’est un autre débat !) et que je possède déjà quelques accessoires à son effigie réservés pour mes virées à Disneyland. J’ai trouvé ce totebag joli, pratique et astucieux (avec sa petite queue fluffy au verso), il a donc été naturellement adopté !

Mon utilisation au quotidien : Cet accessoire fait partie de ceux que je considère utiles pour aller à Disneyland. Je ne le porte pas du tout au quotidien (même si je pourrais, si j’étais d’humeur) car je le réserve pour rajouter un peu de magie à mes visites au parc. Lorsque je m’y rends, j’aime m’habiller en fonction d’un personnage (j’ai porté ce totebag lors d’une journée Halloween) donc il me permet d’apporter un peu de fantaisie à ma tenue tout en permettant un rangement optimal de mes affaires (contrairement au petit sac en peluche Lotso que j’avais acheté au Japon, aux fonctions presque purement décoratives). Bref, un achat que je ne regrette pas non plus, qui ne sera pas compris/aimé par tous.tes mais malgré tout utile (sporadiquement, mais utile quand même).

 

LES CULOTTES SANS COUTURE MUJI

Culottes MUJI

 

Date de l’achat : avril 2022

Les raisons de l’achat : La raison plus que le cœur cette fois ! Tout simplement car presque toutes mes culottes m’ont lâchée au même moment et que je souhaitais faire le plein de culottes confortables et sans couture (celles-ci sont fabriquées au Japon). Elles ne sont pas du tout sexy (la forme et la couleur sont on ne peut plus basiques, cependant elles restent invisibles à travers les vêtements clairs) MAIS suis-je réputée pour être quelqu’un de sexy ? 😉 Et puis être à l’aise dans ses vêtements, c’est aussi être mieux dans sa peau et par extension, c’est sexy, non ?

Mon utilisation au quotidien : J’ai fait l’acquisition de modèles taille basse « midi » et de modèles taille haute « High rise » (D’ailleurs, je n’ai comptabilisé ces culottes dans mon bilan mode que pour 1 vêtement vu le côté peu funky de la chose). Après une utilisation sur plusieurs mois, je recommanderais davantage la forme midi car la taille haute est moins confortable (…au niveau des fesses, allez savoir pourquoi !). Mais à part ça, je suis satisfaite par leur tenue et leur confort.

 

LES CHAUSSETTES MUJI

Chaussettes « Right angle sneaker socks » MUJI

 

Date de l’achat : avril 2022

Les raisons de l’achat : Encore un achat peu glamour dans le but de remplacer mes chaussettes courtes que j’ai l’habitude de porter avec des baskets en été.

Mon utilisation au quotidien : Elles ont une longueur parfaite (on les voit à peine lorsque je les porte avec des Converse) ET ne glissent pas sous le pied en marchant (qui d’autre a connu ce souci avec des chaussettes trop courtes ?). Bref, je les valide totalement.

 

L’ACHAT ÉVITÉ

LA REPARATION DE MES NEW BALANCE 420

Baskets NEW BALANCE 420 (datant de juillet 2014)

 

Date de la réparation : Juillet-août 2022

Les raisons de la réparation : L’arrière des baskets était tout déchiré après plusieurs années de service (elles datent de 2014), la semelle décollée et le dessus sale/usé. J’ai été tentée de les remplacer par une nouvelle paire, plus tendance, mais mon instinct m’a poussée à les faire réparer étant donné que la semelle était encore intacte. Cela m’a coûté presque le prix d’une nouvelle paire (80€).

Mon utilisation au quotidien : Je suis satisfaite d’avoir résisté à l’appel de la nouveauté (même pour ce prix-là) car après ce petit coup de neuf (nettoyage complet, recollage de la semelle, réparation du talon), je pense que mes baskets tiendront encore quelques années de plus. C’est ce qu’on appelle un achat évité via une prolongation de la durée de vie de ses chaussures et j’en suis plutôt fière.

 

MON BILAN

Ma consommation mode reste assez frugale d’autant plus si on la compare à mes débuts de blogueuse mode sous le signe de la profusion. J’ai globalement tout ce dont j’ai besoin dans ma garde-robe (j’ai cependant toujours dans mon radar des bottines de pluie mais je prends mon temps dans cette quête) et ma corpulence et mon style restent sensiblement les mêmes d’année en année donc ça aide pas mal. J’aurais pu faire l’impasse sur les achats plus fantaisistes (type Lotso ou Bastille) mais tant que j’en retire un plaisir ou une utilisation durable, je considère cela comme une acquisition réussie.

Je suis malgré tout toujours très excitée de composer une tenue avec ce que je possède ou d’admirer de nouvelles associations vestimentaires dans les vitrines ou sur les réseaux mais le besoin de posséder une nouveauté n’est plus indispensable pour moi. J’avais donné des pistes d’explications sur ce post instagram.

L’âge, la connaissance de soi, une certaine confiance, la préoccupation écologique, la moindre envie d’être pile dans la tendance ou de positionner son apparence physique au premier plan aident à canaliser mes achats.

Mais comme je le dis à chaque fois, ce chemin de la consommation raisonnée est très personnel et dépend de multiples facteurs sociaux, économiques, morphologiques (une prise ou une perte de poids) et de sa santé mentale. L’idée n’est pas de culpabiliser si vous continuez d’acheter 20, 30 ou 50 articles par an. L’idée est de savoir si ces 20, 30, 50 achats vous comblent réellement. Le but de ce type de bilan mode annuel est de s’interroger sur ses envies, ses besoins, l’image que l’on a de soi pour pouvoir aborder une consommation plus sereine et pourquoi pas plus raisonnée.

De votre côté, avez-vous évolué sur ce plan-là en faisant votre bilan mode ?

Bonne année 2023 !

· Art, Illustration

J’ai commencé ce rituel il y a 5 ans en 2018 et me réjouis toujours de ce petit rendez-vous afin de vous envoyer personnellement mes voeux. L’année qui vient de s’écouler s’est davantage rapprochée de la normale au niveau de mes interactions sociales (au vu des 2 années précédentes sous le signe de la distanciation) et je suis infiniment reconnaissante d’avoir pu vivre ces précieux et chaleureux moments. Espérons qu’il en soit de même pour 2023 !

 

SÉRÉNITÉ ET BONHEUR POUR 2023 !

Plus que jamais, encore et toujours, je vous souhaite une année 2023 remplie de bonne santé et d’énergie pour vous permettre de réaliser tout ce que vous souhaiterez entreprendre et ce, dans tous les domaines.

Puisque l’expérience nous a appris à ne pas nous projeter trop loin dans l’avenir non plus, que vous puissiez savourer les petits et grands bonheurs du quotidien, de la manière la plus sereine qui soit afin que 2023 tienne ses plus belles promesses !

 

MA CARTE DE VOEUX DE L’ANNÉE

J’ai voulu rester dans l’ambiance hivernale et neigeuse avec cette boule de neige renfermant cette scène de vie reflétant ce qui peut me faire rêver en terme de petit et grand bonheur : Une ambiance nippone, du calme, de la nature, un endroit cosy…

Ce lieu imaginaire est inspiré de ce que j’ai pu voir lors de mon voyage hivernal au japon de 2018 : Onsen, maison traditionnelle en bois, flocons de neige. J’ai juste rajouté un lac gelé pour patiner, même si je ne suis pas sûre que ce soit bien crédible de le faire cotoyer à côté d’une source chaude… mais bon, vous cernez l’idée 🙂

Un petit clin d’oeil également à l’année lunaire 2023 qui sera sous le signe du chat (ou du lapin) avec ce petit noeud « Mizuhiki » entourant la boule de neige.

 

UNE CARTE DÉDICACÉE POUR VOUS

Comme d’habitude, le principe est simple pour tenter d’en recevoir une dédicacée par mes soins dans votre boîte aux lettres. Il faut:

  • Me laisser un commentaire ci-dessous
  • Me dire si vous préférez recevoir la carte bleue ou verte
  • Me parler de vos souhaits pour 2023 (on ne sait jamais, les écrire sur ce blog a peut-être le pouvoir de les réaliser ?)
  • Vous avez jusqu’au DIMANCHE 8 JANVIER minuit pour le faire !

Je choisirai 20 personnes à qui j’enverrai mes vœux par courrier. Merci pour votre présence ici et votre participation … et encore une fois, bonne année 2023 à vous !

 

EDIT : Merci encore pour toutes vos participations, gentils commentaires et voeux ci-dessous ! Voici les 20 personnes à qui je vais envoyer mes voeux par courrier (Vous allez recevoir un mail de ma part pour récolter vos adresses postales : vérifiez bien vos spams). Merci encore pour votre soutien et vos mots ! Et Bonne année 2023 !

Lucie (Commentaire du 1er janvier à 10h50)
Marie (Commentaire du 1er janvier à 10h55)
Cam (Commentaire du 1er janvier à 10h58)
Aurélie (Commentaire du 1er janvier à 11h10)
Iraz (Commentaire du 1er janvier à 11h21)
Cindy (Commentaire du 1er janvier à 11h30)
Damaris (Commentaire du 1er janvier à 11h33)
Angélique (Commentaire du 1er janvier à 11h 59)
Camille (Commentaire du 1er janvier à 12h04)
Rosalia (Commentaire du 1er janvier à 13h29)
Julie (Commentaire du 1er janvier à 13h31)
Barbara H (Commentaire du 1er janvier à 13h34)
Sylvie (Commentaire du 1er janvier à 13h38)
Marike (Commentaire du 1er janvier à 14h32)
Yolanda (Commentaire du 1er janvier à 20h24)
Julie du Tanquin (Commentaire du 2 janvier à 22h03)
Hélène ( Commentaire du 3 janvier à 19h45)
Jenny (Commentaire du 5 janvier à 9h48)
MarineMco (Commentaire du 8 janvier à 17h37)
Nuggette (Commentaire du 8 janvier à 20h12)

Château La Coste

· Art, Culture, Food, Voyage

Le mois de septembre fut pour moi sous le signe des vacances avec un séjour breton (que je vous détaillerai prochainement) mais aussi d’une courte escapade dans le sud de la France, légèrement orientée par le désir de visiter un endroit particulier depuis quelques années.

En effet, depuis cette exposition de 2018, je suis passionnée par le travail de l’architecte japonais Tadao Ando et mon désir est de pouvoir admirer le maximum de ses réalisations in situ. Lorsque j’ai appris qu’il avait participé au réaménagement du domaine viticole Château La Coste près d’Aix-en-Provence et à sa transformation en un lieu d’exception, j’ai noté cette idée de visite dans ma liste des « Lieux à voir au moins une fois dans ma vie ». Depuis le 12 septembre dernier, je peux cocher ce nom dans ma liste : Objectif atteint !

 

Le centre d’arts de Tadao Ando au Château La Coste

 

C’est donc avec un enthousiasme non dissimulé que je vais vous faire part de ma visite dans cet endroit mélangeant art, nature et gastronomie, en essayant de vous donner le plus de conseils possibles si vous décidez de vous y rendre à votre tour. De nouvelles oeuvres et expos sont ajoutées chaque année : J’espère donc avoir l’occasion d’y retourner dans le futur car, comme je pouvais m’y attendre, j’ai été totalement séduite par l’endroit !

 

SE RENDRE AU CHATEAU LA COSTE

 

Le domaine viticole Château La Coste se situe à environ 20mn en voiture d’Aix-en-Provence, dans la commune du Puy-Sainte-Réparade. Je ne suis pas sûre que le lieu soit bien desservi par le bus, donc si vous n’êtes pas motorisé.e.s, envisagez le taxi… à moins que vous ne possédiez un hélicoptère, vu que l’endroit possède une zone d’atterrissage ^^ !

En voiture (=notre humble moyen de locomotion), il est aisé de se garer dans le domaine dans le parking souterrain situé sous le centre d’arts, le bâtiment principal pensé par Tadao Ando. L’accès au parcours d’art et architecture est payant (15 € par adulte).

 

QUAND L’ART S’HARMONISE AVEC LA NATURE

« Aix » de Richard Serra

 

Cette communion de l’art avec la nature a un air de déjà vu ? Si vous avez suivi mon road-trip de 2019 au Japon, cette philosophie était déjà présente sur l’île de Naoshima (sur laquelle Tadao Ando a œuvré également) et je l’ai agréablement retrouvée en France au Château La Coste.

« Foxes » de Michael Stipe et « The marriage of New-York and Athen » de Frank Gehry et Tony Berlant

 

Tout est pensé pour ne pas dénaturer l’endroit d’origine et le sublimer. Cette belle idée vient d’un homme d’affaires irlandais Patrick McKillen, collectionneur d’art, qui lors d’une visite en Provence en 2004 avec sa soeur, décida de faire l’acquisition d’un vignoble (en toute simplicité n’est-ce pas ?). Il eut un réel coup de foudre pour Château La Coste puis lui vint l’idée d’en faire un endroit où les gens se retrouveraient pour partager l’amour de l’art, de la nature et de la bonne chère (=j’étais donc la cible idéale).

 

Pavillon de musique de Frank Gehry et « Calix Meus Inebrians » de Guggi

 

Il fait ensuite appel à des artistes qu’il admire et/ou dont il est proche (Jean Nouvel, Frank Gehry, Louise Bourgeois…) pour apporter leur touche personnelle et notamment à Tadao Ando à qui il confie la tâche de concevoir le bâtiment principal destiné à accueillir le public. À partir de là, le domaine s’étoffe peu à peu de touches architecturales, d’expositions et d’œuvres d’art, disséminées au milieu des vignes et reliefs du domaine.

L’incroyable installation de Andy Golsworthy « Oak room » réalisée à partir de troncs et de branches de chêne entrelacés

 

Et nous voilà en 2022 avec des pavillons d’exposition et plus de 40 oeuvres différentes implantées au sein du vignoble.

 

LE PARCOURS « ART & ARCHITECTURE »

« Multiplied resistance screened » de Liam Gillick

 

Une visite au Château La Coste est un véritable parcours sensoriel (je pourrais aisément développer un article Five senses rien qu’en parlant de ce lieu !). Même si vous pouvez vous y rendre « à l’aveugle », j’estime qu’il est tout de même utile de connaître certaines choses avant de programmer cette visite qui fait intervenir la tête, les jambes ainsi que l’estomac.

 

PRÉPARER LA VISITE :

  • Surveillez la météo du jour de votre visite : J’avoue avoir tremblé quelques jours avant notre visite puisque la météo prévoyait des averses et orages mais finalement, la journée a été on ne peut plus idéale pour visiter cet endroit : Soleil et température estivale douce. Je ne conseille pas la visite par temps pluvieux, à moins d’être vraiment équipé.e mais cela risque de glisser par endroits et ce ne sont peut-être pas les conditions rêvées pour admirer les installations en plein air.
  • Adaptez votre tenue vestimentaire : Le parcours comprend des chemins accidentés et caillouteux au sein des vignes : Privilégiez le confort. J’ai constaté que le dress code sur place est plutôt « casual chic » ou « Stylé-décontracté » donc soignez votre tenue en enfilant des chaussures confortables adaptées à une randonnée modérée (on a tout de même parcouru 13 km à pied ce jour-là) tout en étant présentable pour un déjeuner sur place (je n’ai vu personne pique-niquer et ne suis pas sûre que cela soit autorisé).
  • Le parcours complet est censé durer 2h « en théorie » : Nous y sommes restés la journée entière de 10h à 19h (heures d’ouverture) (sachant que l’on prend des photos et que je reste pas mal de temps à réflechir/rêver/analyser/admirer devant une œuvre et d’autant plus lorsqu’elle est située dans cet écrin naturel). En gros, cela prend 2 heures si l’on marche en survolant les œuvres sans prendre de photos. Je conseillerais d’ailleurs de fragmenter le parcours en deux (une moitié le matin et l’autre, l’après-midi) avec une coupure déjeuner dans un restaurant du domaine.
  • Il n’y a pas de toilettes ni de point de ravitaillement d’eau sur le parcours : Pensez donc à prendre vos dispositions à votre arrivée au Centre d’arts Tadao Ando (qui est équipé de toilettes) et munissez-vous d’une gourde.
  • Pensez à réserver votre restaurant à l’avance (pour le midi et/ou le soir) : Je détaillerai davantage ci-après dans la partie « restaurants ».
  • Le parcours comprend des zones plus ou moins ombragées : Prévoyez crème solaire et chapeau au cas où.
  • Pour les personnes à mobilité réduite (ou peu sportives), vous pouvez réserver une visite qui se fait à bord de petites voiturettes.

 

LES OEUVRES DE TADAO ANDO :

  • LE CENTRE D’ART : Le bâtiment principal ou Centre d’art est impossible à manquer en arrivant sur le site.

« Mathematical model 012 » de Hiroshi Sujimoto devant le centre d’arts designé par Tadao Ando

 

On reconnaît immédiatement le style de l’architecte japonais qui a eu le génie d’installer le parking sous le plan d’eau, ce qui, d’une part, ne dénature pas l’esthétique visuelle de l’endroit en occultant les voitures du décor, mais d’autre part, permet une entrée immersive dans l’endroit, lorsque l’on monte les escaliers du parking pour accéder au niveau supérieur.

« Small Crinkly »de Alexander Calder

 

Ce centre d’art comprend une boutique (bien fournie en livres d’art et d’architecture), des toilettes, un restaurant et 3 oeuvres intégrées au lieu : « Crouching Spider » de Louise Bourgeois, « Small crinkly » d’Alexander Calder et « Mathematical model 012 » de Hiroshi Sujimoto. On reconnaît les éléments signature de Tadao Ando : Grands murs en béton, ouvertures laissant passer la lumière et notion d’infini. Je suis toujours aussi fan.

 

  • LA CHAPELLE : Elle surplombe la vallée et demande un certain effort pour y accéder. Les ruines d’une ancienne chapelle ont été restaurées et Tadao Ando a décidé de les enfermer dans un écrin de verre et de métal, mettant en valeur ce témoin du passé ainsi que le paysage environnant. Lorsque l’on ferme la porte de la chapelle en pierre, la lumière naturelle jaillit au-dessus, telle un halo divin assez fascinant. À l’extérieur de la chapelle, une grande croix rouge de l’artiste français Jean-Michel Othoniel contraste avec l’austérité du béton.

La chapelle de Tadao Ando et La Grande croix rouge de Jean-Michel Othoniel

 

  • PAVILLON « FOUR CUBES TO CONTEMPLATE OUR ENVIRONMENT » : Une fois n’est pas coutume, Tadao Ando a conçu cette oeuvre en bois : elle renferme 4 cubes en verre, souligne les problèmes environnementaux et permet de pousser sa réflexion sur l’avenir de l’Homme sur Terre. Puissante et efficace.

« Four cubes to contemplate our environment » de Tadao Ando

 

  • BANCS ORIGAMI : 2 bancs inspirés du pliage origami se trouvent sur le parcours, à des endroits stratégiques pour admirer la vue ou une œuvre. Le jeu avec la lumière et la nature est encore une fois de la partie.

Banc origami de Tadao Ando

 

LES AUTRES ARTISTES :

« Drop » de Tom Shannon

 

Je ne vais pas détailler chaque œuvre admirée puisque comme je vous l’ai dit plus haut, il y en a plus de 40. Je vais insister sur quelques-unes que j’ai trouvées particulièrement intéressantes, qui m’ont fait réagir ou poussé à réfléchir mais globalement, j’ai tout apprécié. Il faut d’ailleurs noter que chaque artiste a pu avoir la liberté de choisir l’endroit du domaine où implanter son travail, ce qui rend encore plus personnelle l’interprétation de chaque création.

J’étais très heureuse de retrouver une araignée « Crouching spider » de Louise Bourgeois (spécimen que que j’ai également admiré lors de l’exposition Women house de 2017). Cette métaphore maternelle à la fois protectrice et effrayante prend une autre dimension, reflétée ainsi sur ce plan d’eau, savamment imaginé par Tadao Ando.

 

« Crouching spider » de Louise Bourgeois

 

J’ai également pu retrouver sur le parcours une œuvre d’un autre architecte japonais : Kengo Kuma (dont j’aime aussi le travail mais qui m’avait un peu déçue au musée Albert Kahn). Il est renommé pour ses constructions très graphiques à base de bois. Ici, il a voulu réinterpréter la notion de Komorebi, terme nippon qui désigne poétiquement la lumière qui passe entre les arbres.

« Komorebi » de Kengo Kuma

 

Sophie Calle, connue pour ses oeuvres d’art interactives et personnelles, a sciemment installé une sépulture au bout d’un chemin isolé, entre les arbres. On appréciera au passage le jeu de mot du nom de l’œuvre : « Dead end » qui est l’expression anglaise pour « impasse ».

« Dead end » by Sophie Calle

 

Elle invite à y déposer un papier renfermant un secret inavoué. Je me suis donc exécutée et ai glissé mon secret dans la fente de la tombe : « Ici reposent les secrets des promeneurs ». Elle avait déjà expérimenté cet enfermement de secrets lors de performances antérieures, en Bretagne, à Genève et à New-York.

J’ai aussi particulièrement apprécié l’architecture des différentes galeries d’exposition : Le pavillon tout en courbes de Oscar Niemeyer (renfermant une exposition de l’artiste Anna Morris)…

Pavillon Oscar Niemeyer avec l’exposition Anna Morris

 

…le pavillon de Richard Rogers tout en hauteur (qui rappelle l’architecture du Centre Pompidou, qu’il a imaginé aussi avec Renzo Piano) parfait pour admirer la vue (hébergeant une exposition colorée de Idris Khan)

Exposition d’Idris Khan dans la galerie Frank Rogers

 

…ainsi que le pavillon de Renzo Piano (où se trouvait l’exposition de Bob Dylan).

Les œuvres de Bob Dylan pour son expo « Drawn black in Provence » cotoient celles de Henri Matisse, Claude Monet,
Camille Pissarro et Marc Chagall

 

Le pavillon Renzo Piano

 

J’ai également beaucoup aimé l’exposition photos « Moment of affection » de Mary Mc Cartney (la fille de Paul et Linda Mc Cartney) pleine de sensibilité et de douceur.

L’exposition « Moment of affection » de Mary Mc Cartney

 

Voici ci-après un petit florilège des installations présentes sur le site pour vous donner une idée de la variété des œuvres.

« Wall of light cubed » de Sean Scully

« Rail car » de Bob Dylan

« Labyrinth » de Per Kirkeby

« House of air » de Lee ufan (l’ombre devant le rocher est un trompe-l’oeil peint)

 

LES RESTAURANTS DU CHÂTEAU LA COSTE

Restaurant Tadao Ando

 

Nourrir son esprit c’est bien, mais satisfaire ses papilles, c’est encore mieux. Lorsque j’ai appris que ce domaine n’était pas seulement dédié à l’art mais aussi à la gastronomie, j’ai voulu profiter au maximum de cette journée. L’endroit comprend 5 restaurants (4 dans le domaine Château la Coste et le dernier, situé à la Villa La coste, le complexe hôtelier situé en bordure).

Puisqu’il a fallu faire un choix pour notre journée de visite, nous nous sommes tournés vers le restaurant Tadao Ando (pour le déjeuner) et avons voulu nous faire plaisir avec celui de la cheffe Hélène Darroze le soir venu. Cela dit, tous les restaurants donnent envie ! Voici donc les principales caractéristiques de chacun, qui pourront orienter votre choix :

  • Le restaurant TADAO ANDO : (de 10h à 19h avec service déjeuner) L’endroit idéal pour admirer l’architecture du centre d’art et déguster des plats simples mais raffinés, respectant les produits de saison (comme vous pourrez le voir plus bas sur mes photos)
  • Le restaurant LA TERRASSE : (de 10h à 19h30 : pas de réservation) propose des plats typiques provençaux (tarte à l’oignon, assiettes à partager…)
  • Le restaurant FRANCIS MALLMAN : (Dîner tous les soirs et déjeuner seulement le weekend) Une cuisine proposant des viandes grillées, empanadas et autres spécialités argentines.
  • Le restaurant VANINA : (Déjeuner et dîner tous les jours) Pizza, antipasti, pasta sont réalisés avec des produits frais et bio.
  • Le restaurant de HÉLÈNE DARROZE : (menus 3 ou 5 plats au déjeuner et 5 ou 7 plats au dîner) Repas gastronomique dans un décor sophistiqué et chaleureux.

Le déjeuner au restaurant Tadao Ando était assez simple. Les produits sont frais, c’est plutôt bon mais pas exceptionnel (la Pavlova manquait d’un petit détail pour être parfaite hehe).

Mais le cadre était vraiment très agréable et apaisant, face au point d’eau et au mobile d’Alexander Calder. Cela dit, l’huile d’olive qui nous accompagnait durant tout le repas était délicieuse, ce qui m’a poussée à acheter une bouteille en souvenir.

 

 

En ce qui concerne le dîner au restaurant de Hélène Darroze, ce fut une merveille du début à la fin.

J’ai choisi le menu à 7 plats et mon chéri a été plus raisonnable avec 5 plats. Nous nous sommes régalés de ces multiples déclinaisons sur la thématique des légumes et fruits locaux. Grand coup de cœur sur les tomates de plein champs.

 

La carotte du potager du Château La Coste confite aux agrumes, gamberoni de San Remo rôties aux epices Tandoori, cébette et coriandre fraîche

 

Amuse-bouche et Tomate Plein Champs du Cabanon San Peyre à Peyrolles, coulis de datterino confites, pesto de verveine, fromage de chèvre frais, fines tranches de muge du Grau-du-roi, gelée d’eau de tomates fermentées

 

En dessert, le baba à l’Armagnac, signature de la Cheffe était léger et gourmand : Absolument divin. Pendant le repas, un renard sauvage est même passé nous saluer à quelques mètres de notre table : Bref, exceptionnel de bout en bout !

La figue de Patrick Blancon à Solliès cuite dans son jus et baba à l’Armagnac, dessert signature de Hélène Darroze

 

Je vous conseille dans tous les cas de réserver à l’avance votre table dans le restaurant de votre choix. Si j’ai l’occasion de revenir un jour, je tenterais bien le restaurant argentin et italien qui ont l’air chaleureux et appétissants.

 

SE LOGER À LA VILLA LA COSTE

Je ne pourrai pas vous donner plus d’informations à ce sujet sachant que le prix d’une nuitée est sensiblement équivalent à celui d’un vol aller-retour Paris-Tokyo mais ayant pu pénétrer dans l’enceinte de cette résidence (le restaurant de la cheffe Hélène Darroze se trouvant au sein de la Villa La Coste, en bordure du parcours d’art), on comprend que le raffinement et le design font partie intégrante de la Villa, sans parler du service qui doit être aux petits soins (enfin, je l’espère !).

Cela doit être malgré tout une fabuleuse expérience que de pouvoir loger dans ce complexe hôtelier d’exception (la lumière et l’aménagement des suites, au design épuré mais chaleureux, ont l’air somptueuses). Nous verrons bien si je décide d’investir un jour dans un séjour à la Villa La Coste (en vendant un ou deux reins) mais pour le moment, je me satisfais pleinement de ma visite du domaine ainsi que du dîner exceptionnel que j’ai pu savourer.

 

EN RÉSUMÉ

« Schism » de Conrad Shawcross

 

Cette journée passée au Château La Coste fut l’une des plus riches et agréables de mes vacances. J’avais vraiment l’impression d’être dans un parc d’attraction dédié à la beauté et l’art sous toutes leurs formes. Le fait de terminer cette journée par un repas merveilleux fut la cerise sur le gâteau.

Vins* et huile d’olive Château La Coste (*à consommer avec modération)

 

J’ai pensé à rapporter des souvenirs de mon passage : Bouteilles de vin du domaine (en vue de les partager avec de futurs convives plutôt que pour moi, vu ma faible tolérance à l’alcool), une bouteille d’huile d’olive produite au Puy Sainte Réparade et un livre sur l’oeuvre de Tadao Ando au Château La Coste (je le recommande vivement si vous souhaitez connaître d’avantage les coulisses de la construction, ses intentions pour chaque oeuvre à renfort de dessins et de maquettes explicatives : Une vraie merveille ! ).

Magazine « Beaux Arts » et Livre « Tadao Ando Château La Coste » (Ed.Actes Sud)

 

Une nouvelle oeuvre « Mater earth » de Prune Nourry était en construction au moment de ma venue et promet d’être impressionnante puisqu’elle représentera une femme enceinte géante émergeant du sol. On pourra apparemment accéder à l’intérieur de son ventre réalisé grâce à une structure de bois et de terre non cuite.

L’oeuvre « Mater earth » de Prune Nourry en construction

 

D’autres expositions sont programmées pour les prochains mois. Que de bonnes raisons de vouloir revenir !

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