Etes-vous prêts à lire le journal de bord d’une journée passée en compagnie du groupe Keane, lundi 14 mai dernier ? Pas le choix, je vous embarque avec moi ! Pour ceux qui habiteraient Venus (et y passeraient donc leur temps à épiler leurs jambes depuis 2004), Keane c’est ça. Mais pas seulement. 4 albums (et 1 EP) se sont écoulés depuis 2004 et lundi, les rencontrer à l’occasion de la promo de leur dernier album Strangeland, c’était une sorte de rêve éveillé puisque vous n’êtes pas sans savoir que je suis plus que fan. J’en avais déjà parlé (habillée en technicolor) dans cet article de 2008… La vie nous réserve parfois d’improbables surprises. Mais assez de blabla, voilà comment s’est passée cette journée :
13h00 : Rendez-vous avec Alex, chef de projet Keane chez Barclay pour aller chercher le groupe à la gare du Nord à bord d’un énorme van façon « Agence tous risques ». Dans le van, Alex me donne le programme : nous les récupérons, les ramenons à l’hôtel, faisons la sieste avec eux, partons dans les studios RTL2 pour un enregistrement d’ interview/session acoustique pour finir la journée chez OUI FM avec une une autre session « en direct » cette fois-ci.
13h30 : route un peu encombrée, nous sommes finalement « en toute discrétion » devant la Gare du nord à attendre l’Eurostar qui transporte Tom, Tim, Richard et Jesse. Si vous ne vous en sortez pas avec les prénoms, je vous fais une piqûre de rappel : Tom au milieu est le chanteur à la voix de velours, Tim derrière est pianiste/compositeur du groupe, Richard est le batteur à la casquette et Jesse avec le chapeau, bassiste/guitariste, petit nouveau depuis 2011.
13h50 : Nous guettons toujours lorsque les yeux de la foi détectent Tom, caché derrière ses lunettes noires. « Heyy ils sont là ! » Coup de coude à Alex.
13h51 : L’heure des présentations. Je serre la main au groupe et à son staff. Je suis relativement calme (je ne me laverai plus les mains à partir de ce jour). Et nous nous dirigeons tout doucement vers le van. J’en profite pour parler à Jesse en commençant par des banalités météorologiques (on a beau dire mais la météo a sans doute été créée pour briser la glace facilement, je ne vois pas d’autres explications) : Paris est sous le soleil, à Londres il pleut (et moi j’ai envie de me filer des claques lorsque je déblatère des choses aussi intéressantes)
14h00 : Je monte à l’avant du van et le groupe passe derrière. J’essaie de m’habituer à leur accent 100% british. En chemin, nous roulons devant un Mc Do : Richard dodeline de la tête à la vue du nom « Mc baguette » en soupirant que c’est une hérésie. En effet, chaque pays a son burger différent : je lui confie qu’au Japon, j’avais goûté au Mc Pork et Mc Ebi (crevettes). Après la méteo , dissertation sur les burgers, vous sentez mon professionnalisme hein ? J’apprends par la même occasion que Richard est végétarien donc autant dire que ce sera le parcours du combattant pour lui à Paris.
14h50 (Bouchons obligent) : Nous arrivons à l’hôtel, les membres du groupe en profitent pour déjeuner, se reposer un peu. Pour ma part, je cours me réfugier dans un café pour essayer de recharger mon Iphone. L’électricité, l’eau , la vieee !
16h15 : Retour à l’hôtel pour partir vers les studios de RTL2. Tout le monde est là, je préviens le groupe que je vais les mitrailler de photos. Richard d’un air espiègle me dit que c’est OK si j’utilise Photoshop. Sourires entendus.
16h50 : Arrivée dans les studios de RTL2. Le temps de préparer le matériel nécessaire à la session acoustique, le groupe est sollicité pour signer les exemplaires de l’édition Deluxe de Strangeland.
J’en profite pour leur faire dédicacer mes 4 albums en leur laissant choisir l’album que chacun souhaite signer. Jesse choisit d’office « Under the iron sea » (le 2ème album) même s’il ne faisait pas encore partie du groupe à ce moment là ! Tom opte pour « Perfect Symmetry », Tim pour le petit dernier « Strangeland » et Richard se voit attribuer « Hopes and fears », le tout premier album. Obligés d’écrire « Tokyobanhbao » alors qu’ils sont déjà un peu fatigués, ça doit relever de la torture mais ces messieurs sont des gentlemen (qui doivent me haïr à cet instant).
17h20 : Le matériel est prêt pour l’enregistrement, je me faufile afin d’avoir une place de choix. Le groupe entonne deux morceaux du dernier album « Silenced by the night » et « disconnected » pour finir sur l’emblématique « Somewhere only we know ».
Frissons à souhait. Les voir jouer ici de manière aussi confidentielle n’en est que plus précieux. Le son est pur, magique. Vous pouvez d’ailleurs vérifier en écoutant la session ici.
17h40 : Un peu de repos avant que Richard et Tom se prêtent au jeu des questions réponses par l’animateur Grégory Ascher.
J’en profite pour demander ce qu’ils écoutent, si c’est plutôt différent de ce qu’ils jouent. Tom me confie qu’il est en pleine période « Divine comedy », Jesse écoute « Bahamas » et Richard penche plus pour la soul/folk comme « Timber Timbre » et « Michael Kiwanuka ». En ce qui concerne Tim, je ne me souviens plus de ce qu’il écoute mais vu qu’il a composé près de 80 chansons (dont 12 sélectionnées pour le dernier album), peut-être qu’il ne lui reste plus de temps pour écouter autre chose que ce qu’il compose, le pauvre !
18h30 : Le temps de prendre quelques photos avec l’animateur, nous sommes repartis dans notre van magique en direction des studios de OUI FM.
19h00 : Nous arrivons dans les locaux de la radio Rock. Un peu d’attente est prévue vu que le passage en direct est prévu pour 20h. Le groupe décortique les photos accrochées sur le mur.
Et surprise, levons la tête, vous voyez ce que je vois ? Le disque d’or de leur premier album (qui a dû finir double platine je crois). Souvenirs souvenirs …
19h10: Pendant que les autres membres du groupe se reposent un peu, Richard vient discuter avec moi (je crois d’ailleurs que c’est le plus bavard des 4). Je lui fais part de mon ressenti par rapport au dernier album, que je le sens plus en accord avec leur style de départ, mais avec une pointe d’optimisme en plus. Il est d’accord sur ce point. Je lui avoue que je n’ai pas trop aimé l’EP « Night Train » (woo trop une rebelle moi !) mais que je suis à nouveau comblée avec « Strangeland ».
Puis nous passons à un tout autre sujet : la mode. Je lui demande s’ils s’intéressent à la mode (Ils avaient été invités par Burberry à chanter pendant un défilé grandiose en Chine en 2011) et lui demande de décrypter sa tenue du jour.
Sa casquette à carreaux est une Paul Smith, l’une de ses marques préférées, son jean Burberry et ses chaussures Hudson qu’il me confie préférer bien patinées par l’usure (Je préfère aussi). Et son dernier craquage en date : ces lunettes Thom Browne. Blog mode power. En tous cas, j’aime beaucoup leur style simple mais chic, à l’anglaise.
19h50 : Je descends voir ce que font les autres. Jesse arrive vers moi avec une petite moue désolée en me disant qu’il commence à s’ennuyer. Jesse est celui que je trouve le plus attendrissant, sans doute parce qu’il est le plus jeune des 4. Il a toujours la petite moue qui donne envie de le consoler : J’essaye donc de lui refiler la pêche en lui disant que demain c’est le grand jour : Le Concert !!! Casino de Paris !!! Des fans !!!… mais il est vrai qu’à ce moment-là je comprends qu’une journée de promo n’est pas des plus reposantes et je ne peux qu’admirer leur patience.
20h: Mais pas le temps de se laisser abattre, Jesse ! L’enregistrement en direct de l’émission » Au secours c’est du live ! » va commencer ! Ils entonnent leur single « Silenced by the night » et un petit flash back avec « Is it any wonder ? » . Toujours aussi magnifique.
Puis l’interview par Dom Kiris se fait en toute décontraction : Il demande à Tom comment il a appris à chanter ainsi et nous apprenons que son modèle vocal est Freddy Mercury. Le groupe raconte ensuite comment s’est faite l’arrivée de Jesse dans la formation initiale, le taquinant un peu. Il travaillait déjà depuis 2008 avec eux, il était donc tout naturel qu’il intègre officiellement le groupe en 2011.
20h30 : Fin de l’enregistrement, Yeeehaaa !…. et fin de la journée avec mes bonbons anglais. Le moment de se dire au revoir. Un au revoir qui n’est pas trop déchirant car je sais que je vais les revoir jouer le lendemain au Casino de Paris. Cette fois-ci la poignée de main se transforme en bise (Wooohoo!). Et je rentre à la maison assurée de passer une bonne nuit.
Le lendemain a donc eu lieu leur concert au Casino de Paris. Une salle parfaite pour redécouvrir Keane (J’avais déjà assisté à leurs deux concerts au Zenith et il n’y a pas à dire mais une petite salle c’est toujours mieux question oreille). Je vous laisse saisir l’ambiance avec ces quelques clichés de la soirée.
Pour finir, puisque ça y est !… mon journal de bord arrive à sa fin, je félicite les personnes qui ont réussi à me lire jusque là sans y perdre leur acuité visuelle : vous vous doutez que j’ai adoré passer la journée avec ceux que j’écoute presque en permanence lorsque je dessine ou que je conduis (d’ailleurs leur dernier album est encore plus sympa à écouter en voiture ou en train, bref, en mouvement…!).
Même si je m’en doutais un peu, j’ai rencontré des jeunes hommes plein de charme, simples, craquants, galants, touchants, enjoués. Le temps d’une journée, Strangeland s’est transformé pour moi en Dreamland.
PS : Merci à Keane parce que je les aime, à son équipe de management qui m’a laissé une énorme liberté d’action ce jour-là, à Alex, Anthony, Aurore, la fine équipe de chez Barclay Universal qui a tout organisé avec brio, à l’équipe de RTL2 et de OUI FM pour leur accueil au top, à mon homme pour les photos du concert, au photographe Cédric Pinchon pour ses photos complémentaires lors de la session OUI FM, aux chauffeurs des vans magiques, archi-sympathiques avec qui j’ai pu jouer au co-pilote. Merci, je ne pouvais rêver mieux.
Crédits Photos : ©Tokyobanhbao ©Cédric Pinchon