Aujourd’hui, j’inaugure ma première rubrique gourmande sur ce nouveau chez moi mais autant vous prévenir tout de suite… je ne vous invite pas cette fois-ci… Et pourquoi donc?… »Ca y est, elle a son nouveau blog qu’elle nous snobe déjà » vous vous dites? …
Eh bien pas du tout, c’est juste qu’au gré de mes tests gourmands, j’ai le plus souvent eu de bonnes surprises… en votre compagnie comme là ou là …mais comme tout le monde j’ai eu mes mauvaises surprises et déceptions … et aujourd’hui je tiens à vous montrer que la déception se cache là où on ne l’attend pas … Dans des endroits dits « valeurs sûres », où l’on rentre en se disant que c’est bon, on va passer un bon moment…. Que nenni!
Voilà pourquoi aujourd’hui je ne vous donne pas rendez-vous pour aller déguster de fines patisseries en ma compagnie, je préfère juste vous montrer de loin ce que vous avez pu manquer…
« Le cas ANGELINA »
Vous savez? Ce salon de thé situé en face du jardin des Tuileries , sous les arcades de la rue de Rivoli… Vous êtes certainement passées devant et vous êtes exclamées devant cette horde de touristes faisant la queue comme devant le Space mountain à Disneyland, bravant le froid et dont l’adage « il faut vivre pour manger et non manger pour vivre » pourrait parfaitement les définir…
Pour vous, j’ai fait la queue, pour vous , j’ai testé les gâteaux d’Angelina et voici mon bilan…
Le décor:
Pendant le temps où l’on fait la queue, on peut à loisir admirer les pâtisseries qui trônent dans les vitrines…On ne peut pas dire que ce ne soit pas appétissant… A ce moment précis, on ne se doute de rien, on avance gaiement pas à pas …
Bon , là, le temps commence à se faire long, on regarde de long en large , en bas , en haut, à gauche , à droite (comme dans « ces années là » featuring Yannick, le disparu…) Le décor fait très « salon de thé » à la française… un peu comme chez Ladurée mais en moins bien fini…
… et pourquoi « moins bien fini« ?… parce que lorsque l’on jette un oeil vague à l’ensemble, on se dit que c’est très joli mais quand on regarde un peu dans le détail… tout se casse la figure… le rêve s’envole et je déteste avoir cette impression…Regardez ce lustre qui trône au milieu du salon: déjà , je trouve qu’il ne va pas du tout avec l’environnement « boudoir » et d’autres parts, il est complètement édenté tel un papy séjournant depuis des mois à la maison de retraite des Eglantiers: il lui manque une tige de plexi sur 2 ou sur 3 et semble tout poussiéreux… bref pas très soigné….
Là vous allez dire que je chipotte, que bon, si ce n’est que le lustre qui ne va pas , on ne va pas s’en plaindre… mais moi je vous dirais que ça laisse présager le reste…
Le service:
Après cette longue attente qui a permis de décortiquer le décor, on nous installe finalement… La carte semble détaillée et appétissante et on essaye de m’appâter avec des noms japonais comme le Saori mais le charme n’opère pas… D’autant plus que la serveuse qui vient prendre notre commande est habillée comme une boulangère de chez Paul avec le tablier taché de coulis de framboise et d’autres traces dont je ne veux pas connaître l’origine…Les cheveux gras, la mine « nude » sans une once de maquillage…Je me dis que là, le rêve n’est plus de la partie… il s’est fait la malle…
Sur les papilles qu’est ce que ça donne?
Je choisis tout de même le Saori accompagné de son chocolat chaud Angelina et visuellement on peut dire que ça reste beau…
Mais au goût, c’est trop sucré… les sensations ne font pas un carambolage délicieux dans la bouche : pas de croquant , de fondant , de feuilleté, de double couche, de pétillant… La tristesse d’un gâteau au goût décevant de « l’attrape touriste »…
Le chocolat chaud aussi me déçoit, pourtant avec une réputation dont on ne tarit pas déloges… Il est trop crémeux, à en devenir ecoeurant…surtout accompagné de la pâtisserie … mais j’ai peut être fait le choix de la mauvaise association… Prendre le chocolat chaud tout seul aurait peut être été plus judicieux…Je laisse le bénéfice du doute…
Passons au 2ème dossier:
« Le cas LENOTRE »
situé en bas des Champs Elysées… Encore une fois, la tanière des touristes…
Le décor:
Pas vraiment grand chose à dire, c’est propre , c’est moderne: on arrive directement dans une sorte de salon-boutique où on peut se laisser tenter par de la vaisselle design ou des livres de cuisine…
Le service:
assez froid … On attend presque 10 minutes pour se faire placer à une table…On est pris en main par une serveuse qui dit de patienter , puis une autre serveuse qui nous demande de patienter en soupirant puis un autre serveur qui nous dit de patienter un moment s’il vous plaît et enfin un serveur qui nous dit de le suivre à la table du fond s’il vous le voulez bien…
Devant la carte, on nous informe que le fondant au chocolat noir n’est plus… La déception se confirme. On décide de choisir un verre de vin chaud, un soufflé glacé et je choisis les sept péchés de Gaston…
Qu’est ce que ça donne sur les papilles?
Le verre de vin chaud est accompagné de 2 biscuits secs… et je pense qu’ils ont eu une promo sur les biscuits secs car ils accompagnent également le soufflé…Le soufflé tient la route mais la nougatine sur le dessus est trop sucrée…
Pour ce qui est des 7 péchés de Gaston, le dessert porte très bien son nom car c’est plutôt l’avarice qui est au rendez-vous…Que des chocolats supra sucrés et une pâte de fruit se battant en duel… même le macaron ne me donne pas envie… comme ayant séjourné plusieurs semaines dans une boîte à gâteaux… Je ne parle même pas des chocolats qui semblent tout droit sortis d’un assortiment bas de gamme sans réel goût de chocolat puissant… On mange sans plaisir et c’est ça le pire…
Bilan
Je ne peux pas vous interdire de tester par vous même ces adresses car des fois il faut voir pour croire et peut-être suis-je mal tombée les fois où je suis passée mener mon enquête dans ces 2 enseignes mais selon moi, rien n’est acquis et l’impression que j’ai eu c’est que ces 2 enseignes ayant déjà trouvé leur public ne cherchent plus à séduire… Et quand il n’y a plus de séduction, c’est le début de la fin non?