Ah Uma ! Une vraie pépite que j’ai découverte il y a quelques semaines avec mon homme. Je ne pensais pas apprécier à ce point car je me méfie un peu de la cuisine fusion d’habitude mais ici, la (très) bonne surprise a été au rendez-vous… (mais de toutes façons, quand le Japon est impliqué, je suis tout de suite plus réceptive).
En effet, Uma est un restaurant fusionnant la cuisine japonaise et péruvienne. Cette gastronomie appelée « Nikkeï » doit son nom aux immigrés Japonais qui se sont installés au Pérou à la fin du XIXème siècle, ce qui entraîna un métissage oriental de cette cuisine péruvienne (qui pour moi ne se résumait vaguement qu’aux ceviches).
Le menu découverte à partager
Ici, le Chef Lucas Felzine (ancien du restaurant triplement étoilé, l’Arpège… mmm, ça promet) jongle avec les saveurs, les textures, les couleurs et les ingrédients exotiques (il y a même un lexique qui explique tout sur la carte)…
Le restaurant propose des plats à la carte ou des formules menu à partager. Puisque c’est une première, nous tentons donc le Menu découverte (55€/personne) à partager (=3 entrées/ poisson/ viande/ dessert).
On ne connaît pas à l’avance ce que l’on va nous apporter. La serveuse nous demande juste si nous avons des allergies alimentaires à signaler : RAS par ici, on mange tout.
Un amuse-bouche et 3 entrées
Crème de guacamole au miso et tuiles de blé
En amuse-bouche, je m’extasie déjà sur la crème de guacamole au miso et ses tuiles de blé. Cet étonnant guacamole est tellement aérien par rapport à celui que l’on connaît d’habitude : Un très bon début !
Gyozas au foie gras de canard et prune umebochi
Tacos de cabillaud laqué au thé, sauce guacamole au miso
Ensuite, les 3 entrées sont déposées sur la table : je craque totalement sur les tacos de cabillaud laqué au thé et la fameuse sauce guacamole au miso servie précédemment (si on m’en sert pendant tout le repas je ne m’en plaindrai pas).
Cette entrée regroupe tout ce que j’aime : le croustillant, le fondant, la fraîcheur du poisson cru. L’harmonie est parfaite parmi tous ces éléments.
Tiradito de langoustine au lait de coco, lait d’amande et champignon eryngii
Les 2 autres entrées sont particulièrement savoureuses mais vraiment, pour moi, ces tacos sont sortis du lot.
Le Poisson
Saumon poché au beurre de café-verveine
Place au produit de la mer avec ce saumon poché au beurre de café-verveine et crème de patate douce, émulsion au calamansi (petit citron vert asiatique), cresson, wasabi et risotto de quinoa.
À nouveau, c’est le festival dans le palais : le saumon est mi-cuit et fondant. Les crèmes viennent se mélanger dans une association tantôt forte tantôt douce, un vrai bonheur en bouche.
La Viande
Cochon grillé mariné au sumac, feuille de vigne au chorizo et maïs, curry noir
Déjà conquis, nous dégustons ce cochon grillé à la peau croustillante, mariné au sumac (épice issu d’une baie des pays chauds).
La feuille de vigne fourrée au chorizo et maïs et le jus de cochon au curcuma et curry noir viennent réveiller l’ensemble alors que la crème de céleri tempère le tout. Le chef connaît décidément les associations qui fonctionnent à la perfection sur nos papilles.
Le Dessert
Petit stress pour le dessert : égalera t-il les mets que nous venons juste de déguster ? La réponse est… oui ! Encore une fois, le plaisir de partager est intense. Je ne sais lequel je préfère.
Tarte sablée à la confiture de lait, prune marinée au sirop galanga et glace à la fleur de cactus
La gourmandise est présente chez les deux mais je dirais que la tarte sablée surmontée de confiture de lait accompagnée de sa glace à la fleur de cactus fait sensation sur mon palais.
Sphère noix de coco, mousse et sorbet coco, caramel, crème de maïs et mascarpone
La sphère noix de coco à la mousse de coco et crème de maïs n’est pas en reste. J’ai l’impression d’user et abuser de superlatifs mais sincèrement, c’est délicieux, il n’y a pas d’autres mots.
En résumé…
Vous l’aurez compris, j’ai plus qu’adoré. Je ne m’attendais pas à tant de qualité et de précision gustative dans cette cuisine métissée.
Les quantités à partager sont suffisantes pour de grands estomacs comme les nôtres mais il est également possible de commander un plat (dans les 20-25€), entrée ou dessert à la carte (pour les non-partageurs ou si vous n’avez pas beaucoup de temps devant vous).
Il est certain que je reviendrai, surtout qu’il semble que le chef change sa carte régulièrement… Je n’ai pas fini de m’extasier.
UMA Restaurant & Bar
7 Rue du 29 Juillet
75001 PARIS
(Métro Tuileries, Pyramides)